XX, 142-3, Sur un bédouin Taghlibi (556-8) 65/685
Abû Mikhnaf=>Son père=>Humayd b. Muslim :
J’étais avec ces cavaliers de Musayyab b. Najaba. Nous avançâmes, voyageant le restant de ce jour et de la nuit.
Juste avant l’aurore, nous campâmes et fixâmes les bardâ‘ sur nos montures. Nous sommeillâmes un bref instant, assez pour qu’ils mastiquent un peu, puis nous montâmes et les chevauchèrent jusqu’à, lorsque l’aube nous apparut, nous descendîmes et accomplirent la prière, puis al-Musayyab continua avec nous. Il envoya Abû-l-Juwayriyya b. al-AHmar [b. Zuhayr des Azd] vec 100 hommes, ‘Abd Allah b. ‘Awf b. al-AHmar avec 120 et Hanash b. Rabî‘a Abû al-Mu‘tamir al-Kinânî avec un nombre similaire. Il déclara : « Vois ceux que tu rencontreras en premier, et amène-les moi ! » La première personne que nus rencontrâmes était un bédouin faisant paitre des ânes, et il disait :
« Ô ma propriété, ne te presse pas vers mes compagnons ; mais paisse librement, car vous êtes les plus pacifiques des troupeaux »
Ibn al-Ahmar déclara _il veut dire ‘Abd Allah b. ‘Awf b. al-Ahmar_ : « Ô Humayd b. Muslim, réjouis-toi d’une bonne nouvelle, par le Seigneur de la Ka‘ba ! »
Ibn ‘Awf al-Ahmar lui répondit : « A quel peuple appartiens-tu, ô bédouin ? »
Il répondit : « Je suis des Banû Taghlib »
Ibn ‘Awf dit : « S’il plait à Dieu, ‘tu conquéreras’, (ghalabtum) par le Seigneur de la Ka‘ba. »
Al-Musayyab b. Najaba nous rattrapa et nous lui racontames ce que nous avions entendu auprès de ce bédouin. Nous lui amenâmes le bédouin et al-Musayyab b. Najaba déclara : « En effet, je me réjouis de ton propos ‘réjouis’ et de tes mots ‘Ô Humayd b. Muslim !’ car j’espère que tu te réjouiras de ce qui te plaira et que cela te plaira uniquement que tu ‘loue’ (taHmadû) ton affaire et que tu te ‘sauvergarde’ (taslamû) de tes ennemis. Cet Omen (jeu de mot) est bon, et le prophète avait coutume de se plaire lorsqu’il voyait un Omen ! »
Puis al-Musayyab b. Najaba dit au bédouin : « A quelle distance sommes-nous des nos ennemis ? »
Il répondit :
« Les soldats les plus proches de vous sont ceux de Ibn Dhî-l-Kalâ‘. Il y a une dispute entre lui et al-Huçayn. Al-Huçayn réclame le commandement de l’ensemble de leurs forces ; mais Ibn Dhî-l-Kalâ‘ lui a déclaré qu’il n’avait sur lui aucune autorité. Ils ont envoyé tous deux des lettres à ‘Ubayd Allah b. Ziyâd et attendent son ordre. Cette troupe de Ibn Dhî-l-Kalâ‘ ets à une mille de vous ! »