XIII, 54-6 : Conquête de Takrît (2475-7)-16H
Sayf=>Muhammad, TalHa, al-Muhallab et Sa‘îd ; Al-Walîd b. ‘Abd Allah b. Abî Tayba a concourut avec eux :
Sa‘d écrivit un courrier à propos des habitants de Mossoul, qui avait ralliés sous al-AnTâq et avancé aussi loin que Tikrît. Ils avaient creusés une tranchée autour d’eux-même afin de défendre leur terre contre Sa‘d. Il écrivit aussi à propos du peuple ralliant sous Mihrân à Jalûlâ’. Ainsi, ‘Umar répondit concernant la question de Jalûlâ’ que nous avons déjà décrit, et il écribit aussi au sujet de Tikrît et des ralliés du peuple de Mossoul sous le commandement de Al-AnTâq, disant :
« Envoie ‘Abd Allah b. Al-Mu‘tamm [al-‘Absî, participant à Qadisiyya] contre al-Antâq, place Rib‘î b. al-Afkal al-‘Anazî sur son avant-garde ; al-Hârith b. Hassân ad-Dhuhlî sur son aile droite, et Furât b. Hayyân al-‘Ijlî sur son aile gauche. De plus, donne le commandement de l’infanterie à Hâni’ b. Qays et celui de la cavaerie à ‘Arfaja b. Harthama ! »
Ainsi, ‘Abd Allah b ; al-Mu‘tamm sortit de Madâ’in à la teête de 5000 hommes. Il marcha vers Tikrît jusqu’à descendre sur al-AnTâq en 4 jours. Ce commandeur avait avec lui, à part un contingent Rûm, quelques contribules des tribus Iyâd, Taghlib et Namir, ainsi que quelques dignitaires locaux.
Ils étaient tous enterrés derrière des fortifications de tranchées. ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm les assiégea durant 40 jours durant lesquels les Muslims les assaillirent de 24 attaques. Ces forces étaient moins capables de prouesses militaires que l’oppositionn de Jalûlâ’ et on en eut raison plus facilement. ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm envoya un mesagers aux contribules arabes pour les sommer dembrasser sa cause et de lui donner assistance dans le combats contre les Romains, ce à quoi ils s’accordèrent tous en cœur. Lorsque les Rûms virent que chaque sortie qu’ils faisaient était un échec et qu’ils étaient déroutés à chaque fois qu’ils marchaient contre leur ennemi, ils désertèrent leurs chefs et et transportèrent leurs biens à leurs bâteaux Des espions des Taghlib, Iyâd et Namir apportèrent à ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm des nouvelles à ce sujet et lui demandèren d’accepter de faire convention avec leurs contribules respectifs.
Ils l’informèrent de leur volonté d’embrasser sa cause. Ibn al-Mu‘tamm renvoya ces paroles : « Si vous désirez sérieusement faire une convention, alors, attestez qu’ils n’est « Nul dieu sinon Dieu » et que « Muhammad est Son Apôtre », confirmez ce qu’il vous apporté de Dieu. Alors, faites-nous savoir ce que vous pensez ! » Les espions soumirent ces conditions à leurs tribus respectives, qui les renvoyèrent à Ibn al-Mu‘tamm, certifiant qu’il accepteraient l’Islam.
Ibn al-Mu‘tamm demanda ensutie à la délégation de retourner auprès de leur peuple avec les ordres suivants :
« Aussitôt que vous nous entendrez proclamer : « Dieu est le plus grand ! » sachez que nous aurons fondu sur les portes les plus proches de nous afin d’attaquer l’ennemi en forçant le chamin jusqu’à eux. Vous-même devrez alors prendre position aux portes qui font face au Tigre et hurler le plus fort possible : « Dieu est le plus grand ! » et tuer le plus de défenseurs que vous le pourrez. Allez maintenant et verillez à ce que votre peuple applique cela ! »
Puis Ibn al-Mu‘tamm et les Muslims foncèrent sur les portes et commencèrent à crier : « Dieu est le plus Grand ! » Après quoi les Iyâd, Taghlib et Namir suivirent les instructions, prenant positions aux portes qu’on leur avait assigné. Mais les défenseurs crurent que els Muslims les avaient attaqué par derrière en enfonçant leur route vers les portes faisant face au Tigre. Ils se précipitèrent en direction des portes où les Muslims avaient pris position, où des fantassins, c’est-à-dire des fantassins Muslims, les stoppèrent sur place, mais aussi les fantassins des Rabî‘a, qui avaient adhéré à l’Islam la nuit passée, par derrière. De tous ceux qui défendaient la tranchée, aucun n’en réchappa à part ceux des Taghlib, Iyâd et Namir qui avaient adhéré à l’Islâm !
Avant cela, ‘Umar avait enjoint Sa‘d, au cas où l’ennemi serait défait, de faire envoyer à Ibn al-Afkal al-‘Anazî par ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm, au deux forteresses [p ê Mossoul et Ninive]. Lorsque le premier fut sur le point de démarrer, Ibn al-Mu‘tamm lui déclara :
« Essaie de dépasser les nouvelles ! Voyage sans prendre de repos dans l’après-midi, ou de nuit, pour y parvenir ! »
Avec lui, Ibn al-Mu‘tamm dispersa les contribules des Taghlib, Iyâd et Namir.
Ibn al-Afkal les positionna sous le commandement de ‘Utba b. al-Wa‘l, un des Banû Sa‘d b. Jusham, Dhû-l-QurT, Abû Wadâ‘a b. Abî Karib, Ibn Dhî-s-Sunayna, qui mourut plus tard de la rage, Ibn al-Hujayr al-Iyâdî et Bishr b. Abî HauT, chacun commandant son propre contingent.
Ils arrivèrent aux Deux Forteresses, avant les nouvelles, et lorsqu’ils furent à une courte distance, ils envoyèrent ‘Utba b. al-Wa‘l au devant pour demander immédiatement que la victoire lui fut concédée, en plus du butin et de la possibilié de revenr librement. Après cela, Dhû-l-QurT fut envoyer au devant, puis Ibn Dhî-s-Sunayna, Ibn al-Hujayr et Bishr.
Ils firent halte aux portes, après y avoir pris une position. Le cavalier le plus prompt approcha, avec Rib‘î b. al-Afkal, fonda sur l’ennemi aux Deux Forteresses. A peine avaient-ils enserrés les cités que les assiégés expédièrent leur désir de conclure une Convention. Ceux qui voulaient accepeter un traité y restèrent, tandis que ceux qui le refusèrent fuirent. Finallement, ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm approcha. Lorsqu’il arriva aux cités, il somma ceux qui s’étaient obstinés jusqu’à cet instant, ainsi que ceux qui étaient partis, d’accepter l’Islam, et il s’engagea de respecter sa promesse à ceux qui seraient restés. Peu à peu, ceux qui s’étaient enfuis revinrent, et ceux qui étaient restés se réjouirent, et tous reçurent un conventio de « protection » et de Sauf Conduit.
Ils divisèrent le butin de Tikrît en lots, chacun de 1000 Drachmes, chaque soldat monté recevant 3000 et chaque fantassin 1000. Puis ils envoyèrent le Quint à Furât b. Hayyân et les nouvelles de la victoire avec al-Hârith b. Hassân. Rib‘î b. al-Afkal fut chargé d’opération militaires suplémentaires à Mossoul et la collecte de taxe fut mise dans les mains de ‘Arfaja b. Harthama.
XIII, 61-2, Installation à Kûfa (2482) (H-17)
Pourquoi les Muslims se déplacèrent depuis al-Madâ’in vers Kûfa ?
Pourquoi leur organisation de Kûfa ?
SayfMuhammad, TalHa, al-Muhallab, ‘Amr et Sa‘îd
Après la conquête de Jalûlâ’ et Hulwân, après l’installation de al-Qa‘qâ‘ b. ‘Amr et de ses hommes à cet endroit, après la conquête de Tikrît et des Deux Forteresses et après que ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm et Ibn al-Afkal y soit arrivé avec ses hommes, des messagers envoyèrent toutes ces nouvelles à ‘Umar. Lorsque ‘Umar les eut vu, il s’exclama :
« Par Dieu, comme tu as l’air différent de quand tu es parti ! Des messagers portant les nouvelles de Qâdisiyya et Madâ’in vinrent à moi en regardant exactement la même chose qu’à leur départ. Mais tu a l’air épuisé. Quel en est la cause ? »
« La mauvaise santé de cette région » répondit-il. Alors, ‘Umar prit en compte leurs besoins et les congédia le plus vite possible.
Parmi les messagers de ‘Abd Allah b. al-Mu‘tamm il y avait ‘Utba b. al-Wa‘l Dhû-l-QurT, Ibn Dhî-s-Sunayna, Ibn al-Hujayr et Bishr.
Tout ceux-là rédigèrent une convention avec ‘Umar de la part des Banû Taghlib. ‘Umar s’accorda avec eux que ceux qui adhéreraient à l’Islam jouiraient des même privilèges et devoirs que les Muslims. Ceux qui refuseraient d’adhérer à l’Islam devraient payer la Jizâ’ Les pressions pour accepter l’Islam ne devront s’exercer de la part des contribules arabes que sur les contribules habitant la péninsule arabique proprement dite. Les messagers dirent :
« Ils pourraient alors s’enfuir, isole-les et devient comme les Perses, ne serait-ce pas mieux qu’ils paient la Cadaqa ? »
« Non ! » répondit ‘Umar ; « rien d’autre que la Jizâ’ ! »
« Alors, s’il te plait, fait du taux de leur Jizâ’ la même que la Cadaqa des Muslims, ce serait leur seul vœux ! » suggérèrent-ils.
‘Umar accepta cela à la condition qu’ils ne conduisent pas sur la voie du christianisme les enfants dont les parents avaient adhéré à l’Islam. Ils dirent : « Nous te le promettons ! »
Ainsi, ces Taghlibî, et ceux des Banû Namir et des Banû Iyâd qui acceptèrent leur tutelle émigrèrent (hâjara) vers Sa‘d à al-Madâ’in, et peu après, l’assistèrent au planning de Kûfa, tandis que ceux qui voulaient, qu’ils soient Dhimmî ou Muslim, restèrent dans leur patrie, aux conditions établies par ‘Umar et conclues pour eux.
XIII, 70, Détail de l’organisation à Kûfa (2490-1)
Sayf=> Muhammad, TalHa, al-Muhallab, ‘Amr et Sa‘îd
Au nord de la zone de rassemblement, 5 artères éradiaient, du côté sud, 4 artères identiques éradiaient, tandis que de l’est et de l’ouest, on planifia trois artères identiques. Toutes ces routes furent balisées.
Au nord de la zone de rassemblement, adjacent à cele-ci, il installa les
-Sulaym
-et les Thaqîf le long de deux routes,
-Hamdân le long d’une autre route,
-Bajîla le long d’une autre et
-Taym al-Lât ainsi que Taghlib le long d’une dernière.
Au sud de la zone de rassemblement il installa
-Banû Asad le long d’une route, avec une autre route les séparant des
-Nakha‘, qui, à leur tour étaient séparés des
-Kinda par une autre, tandis que ces derniers étaient séparés des
-Azd par encore une autre route.
A l’est de la zone de rassemblement il installa les
-Ançâr et Muzayna le long d’une route,
-Tamîm et Muhârib le long d’une autre, et
-Asad et ‘Âmir le long d’une autre.
Finalement, à l’ouest de la zone de congrégation, il installa les
-Bajâla et Bajla le long d’une route et les
-Jadîla comme différents groupes d’origines mixtes le long d’une autre.
Ainsi, tous ceux qui vivaient juste à côté de la zone de rassemblement ainsi que tous les autres peuples étaient logés entre et au-delà d’eux, le territoire tout entier ayant été divisé en Routes.
XIII, 76, Suite, 2495
Sayf=>Muhammad, TalHa, al-Muhallab, ‘Amr, Sa‘îd et Ziyâd
Les Dizains [composés par Sa‘d avant Qadisiyya] devinrent très déséquilibrés en nombre. Sa‘d écrivit à ‘Umar à propos de la possibilité de partager l’armée en un nombre plus approprié de contingents. Et ‘Umar renvoya cet écrit : « Oui, par tous les moyens ! » Alors Sa‘d commissionna un nombre de savants en généalogie tribale, et certains hommes intelligents et sagaces, parmi lesquels Sa‘îd b. Nimrân et Mash‘ala b. Nu‘aym. Ces experts redivisèrent l’armée Muslim en Sezains, créant 7 contingents :
-Les Kinâna avec leurs confédérés des Ahâbîsh [Abysséens], ainsi que les Jadîla, c’est-à-dire les Banû ‘Amar b. Qays ‘Aylân formèrent un Sub‘
-QuDâ‘a, parmi lesquels ces jours-là se trouvaient les Ghassân b. Shibâm, aisni que les Bajîla, Khath‘am, Kinda, HaDramawt et Azd formèrent un sub‘ ;
-MadhHij, Himyar, Hamdân et leurs condérés formèrent un sub‘
-Tamîm et tous les Ribâb et Hawâzin formèrent un sub‘
-Asad, Ghatafân, MuHârib, al-Namir, Dubay‘a et Taghlib en formèrent un.
-Iyâd, ‘Akk, ‘Abd al-Qays, le peuple de Hajar [côte du Bahrayn] et les Hamrâ’ formèrent un sub‘.
Cette subdivision en 7 contingents fut maintenue durant la période entière du règne de ‘Umar, ‘Uthmân, ‘Alî et aussi la meilleure partie du règne de Mu‘âwiya.
Puis Ziyâd redivisa l’armée en « Quarts ».
XIII, 88-92, Al-Walîd chez les Taghlib (2507-11)
Le second commandeur à quitter [Kûfa] était ‘Abd Allah b. ‘Abd Allah b. ‘Itbân. Il voyagea le long du Tigre jusqu’à arriver à Mossoul où il traversa pour l’autre rive à une place appelée Balad. Puis il se dirigea vers Nuçaybîn. Ses habitants sortirent pour le rencontrer et lui proposer une convention, agissant comme les gens de Raqqa avant eux. De fait, connaissant les mêmes craintes que ces derniers, ils avaient écrit à ‘IyâD qui accepta leur capitulation. Ainsi, « Abd Allah b. ‘Abd Allah conclut un traité avec eux, suivant la même procédure à propos des territoires qu’ils avaient pris par force _ après quoi la partie vaincue se soumit_ comme appliquée dans la cas des Dhimmî.
Al-Walîd b. ‘Uqba quitta aussi et marcha jusqu’à rencontrer les Taghlib et les contribules arabes qui vivaient en Jazîra. Tous, sans prendre en compte s’ils étaient devenus Muslims ou non, remirent leur sort entre ses mains à l’exception des Iyâd b. Nizâr, qui s’enfuirent avec armes et bagages et pénétrèrent dans le territoire Rûm. Al-Walîd fit de tout ceci un rapport par courrier à ‘Umar b. al-Khattâb. Lorsque les habitants de Raqqa et Nuçaybin eurent fait serment d’obéissance, ‘IyâD rallia les froces de Suhayl et ‘Abd Allah, marcha avec toutes ces forces sur Harrân et conquit toute le territoire qui le séparait de cette cité.
[Ils acceptent de payer la Jizyâ ; ainsi que, plus tard les habitants d’Urfa]
Tous les autres peuples suivirent cette exemple, la Jazîra devenant le territoire le plus facile à contrôle et conquérir.
[…Installation de certains Iyâd chez les Rûms, 4000 autres sur les frontières du Shâm-Jazira-ArD ar-Rûm…]
Al-Walîd b.’Uqba refusa d’accepter quoi que ce soit des Taghlib sauf leur complète Soumission/Conversion. Mais ils arguèrent :
« Pour ceux qui furent fait chefs de leurs clans par le traité fait avec Sa‘d, tu peux leur demander cela, mais pour ceux qui n’ont pas eu de chef nommé à leur tête et qui par conséquent n’ont pas marché dans les pas de ceux qui furent placés sous un chef, que comptes-tu faire avec eux ? »
Alors, Al-Walîd écrivit à ‘Umar à leur sujet. ‘Umar répondit :
« Cet ordre ne s’applique que pour la péninsule arabique, là, rien d’autre qu’une stricte soumission/conversion n’est acceptable ; mais laisse être ces Taghlib comme ils le souhaitent, à la condition qu’ils ne conduisent pas leurs enfants à la voie chrétienne, et acceptent s’ils adhèrent à l’Islâm. »
Sur ce Al-Walîd s’accord avec les Taghlib sur le fait qu’ils ne christianisent pas leurs enfants et qu’ils n’en empêchent aucun d’adhérer à l’Islam. Certains Taghlibî acceptèrent cela et adoptèrent cet ordre, d’autre n’acceptèrent que de payer la Jizâ’. Alors Al-Walîd fit avec eux une convention sur la même base que celle des ‘Ibâd et des Tanûkh.
Sayf=>’Atiyya=>Abû Sayf at-Taghlibî
L’Apôtre de Dieu rédigea un traité avec la délégation des Taghlib stipulant qu’ils ne pousseraient pas leurs nouveaux nés vers le christianisme ; ce fut la conditions imposée à la délégation ainsi qu’à ceux qui les avaient envoyé comme délégation, mais ce n’était pas applicable aux membres des autres tribus.
Lorsque vint l’époque de ‘Umar, les Taghlib qui étaient devenus Muslims dirent : « Ne les aliènent pas en leur imposant le Kharâj, jusqu’à ce qu’ils partent, mais double leur le montant à payer de Cadaqa que tu lève sur leur Bien. De cette manière, cela deviendra une Jizâ’. Car ils le ressentent quand la Jizâ’ est mentionnée dans le contexte de la clause ne non-christianisation d’un enfant nouveau-né, lorsque ses parents ont adhéré à l’Islam. »
Alors, une délégation de Taghlib se rendit auprès de ‘Umar à ce propos. Lorsqu’Al-Walîd lui eut envoyé les chefs et commandants des contribules chrétiens, ‘Umar leur déclara :
« Payez la Jizya ! »
Mais ils lui dirent :
« Envoie-nous à un endroit où nous serons en sécurité. Par Dieu, si tu nous impose la Jizâ’, nous entrerons certainement dans le territoire des Rûms, car, par Dieu, tu nous auras porté le deshonneur parmi les autres tribus arabes ! »
Puis ‘Umar leur déclara :
« Vous vous êtes portez le deshonneur vous-même en tenant un point de vu différent de ceux de votre propre peuple parmi ces contribules bédouins qui s’opposèrent à la souveraineté médinoise et qui, par conséquent, se sont portés eux-même le déshonneur ! Mais, par Dieu, j’insiste pour que vous la payiez ; vous n’êtes que des moins que rien ! Si vous cherchez refuge chez les Rûms, je leur écrirais sans doute à votre propos et je viendrais vous conduire en captivité ! »
Ils dirent :
« Alors prend-nous quelque chose, mais ne l’appelle pas Jizâ’ ! »
‘Umar répliqua :
« De notre côté, nous l’appelerons Jizâ’, de votre côté, appelez la comme vous souhaitez ! »
« Mais, Commandeur des Croyants ! » dit ‘Alî b. Abî Tâlib « Sa‘d n’a-t-il pas doublé le montant de la Cadaqa qu’ils devaient payer ? »
« Oui » admit ‘Umar, prêtant attention à ce que ‘Alî avait dit ; alors, il se contenta de la Jizâ’, sur quoi la délégation Taghlib repartit, avec un statut fiscal rédigé dans ce sens. Néanmoins, parmi les Taghlib, il y avait beaucoup de gens et fiers et bornés qui ne cessèrent d’arguer avec Al-Walîd. A propos de la manière de traiter avec eux, Al-Walîd compasa ce « Tawîl » :
« Ô Taghlib, lorsque je serre le turban autour de ma tête ; vous êtes, Ô filles de Wâ’il, en fait, aussi bien morts que vifs ! »
Ces nouvelles atteignirent ‘Umar qui craignit qu’ils harcèlent al-Walîd jusqu’à ce qu’il perde patience et bondisse sur eux. Il le destitua alors et nomma Furât b. Hayyân et Hind b. ‘Amr al-Jamalî comme leurs gouverneurs. Al-Walîd partit, ayant confié son troupeau de chameaux à un certain Hurayth b. an-Nu‘mân du clan Kinâna b. Taym de la tribu Taghlib. Il y avait en tout 100 chameaux, mais après le départ d’Al-Walîd, il subit l’escroquerie de Hurayth.
La conquête de la Jazîra eut lieu l’an 17, au Dhû-l-Hijja (638-9). Cette année là, l’an 17, ‘Umar quitta Médine pour le Shâm jusqu’à rallier Sargh, comme le rapporte Ibn IsHaq de laquelle autorité cela m’a été rapporté par SalamaIbn Humayd. J’ai reçu aussi ce rapport sur l’autorité de al-Wâqidî