Siège d’Apamée
Dara ne fut pas la seule place prise et spoliée par Khosrow, tandis qu’il y campait […] il envoya son Marzban Adormahun, avec une grande armée pour assiéger Apamée; dans sa marche, Adormahun ravagea de nombreux Kastra, qui tombait sur sa route, les rasa et les brûla, de même que nombreuses cités fortes et bien ceinturées, et finit par atteindre Apamée. Comme, à une occasion précédente, le Roi des Perses, après avoir pris Antioche, et juste avant de mener le siege d’Apamée, la pressa si durement qu’elle capitula finalement et le Roi en personne entra dans la Cité et assista à une démonstration équestre dans l’hippodrome et comme il ne détruisit aucun édifice, ni ne mit le feu à quoi que ce soit, ils pensèrent alors avec une certitude égale que le Marzban à cette occasion ne les aurait pas blessé. Par cette confiance, le Prince de la cité et l’Episcope vinrent à sa rencontre et lui apportèrent une tunique d’Honneur, il leur dit impérieusement : « Puisque votre cité ets maintenant notre, ouvrez moi le sportes, que je puisse y entrer et l’inspecter!” Alors, ayant confiance en lui et persuade qu’il ne les oppresserait pas, ils ouvrirent les Portes et l’admirent dans les Murs ; pourtant peu après, il fit saisir les portes, et commenca à porter la main sur hommes et femmes, et pilla la Cité et els expulse hord les Murs. Apamée était pleine des biens accumulés de longues années et riche parmi les plus riches cites de l’Orient, et après avoir ainsi déplacé la population, l’Episcope y compris, et tout le butin, hors les Murs, il y fit mettre le feu ! et brûler tout son ensemble d’un bout à l’autre. Ayant achevé leur oeuvre de destruction, ils emmenèrent leurs captifs et le butin d’Apamée et des autres Cités et retourna chez le Roi qui était toujours à Dara. Et les captifs furent dénombrés en presence du Shah au nombre de 292 et ils furent partagés entre les soldats, et emportés en Terre de Perse.
Al-Mundhir b. al-Harith, roi des Tayy […].
Lorsque Mauritios était en Orient en tant que Chef des Armées, avec le titre de Comes, une convention fut faite avec Mundhir, roi de tous les Arabes, sur la consigne d’envahir simultanément la Terre des Perses; sur ce, ils se mirent en marche quelques jours en sa compagnie, mais en entrant en Jazîra, dans le pays où ets situé la capitale du Shah (Ktesifon) ils trouvèrent abattu le pont sur lequel ils avaient prévu de passer pour prendre la Cité.
Ceci les mena à une querelle entre eux car Mauritios pensait que Mundhir avait donné des informations aux Perses, après quoi ils auraient abattu le pont.
Ils retournèrent alors, n’ayant rien accomplis, mais avec le ressentiment d’une mutuelle animosité et inimitié, et tous deux écrivirent au Basileus Tiberios, se plaignant de la conduite de l’autre, et il dépensa en vain tous ses efforts pour les réconcilier.
Lorsque, néanmoins, peu après, Mauritios retourna à la Métropole, il porta de violentes accusations contre le Malik Mundhir, ce qui, lorsqu’il le sut, lui causa une profonde indignation et planifia comment le surprendre au mieux, le faire arrêter et envoyer à Constantinople.
Une occasion se présenta peu après en la presence du curateur syrien dans la capitale, appelé Magnus, qui était l’ami et le patron de Mundhir, et de qui il dépendait comme relais avant le Basileus, mais, désirant obtenir la faveur de Tiberius, il dit : « Si tu me donne ton ordre, je l’amenerais ici couvert de chaines »
A cette proposition, le Basileus fut ravi et il lui donna le consentement pour commission, à la reception de quoi il avança dans l’Est jusqu’au Kastron de Khurin qu’il avait lui meme fondé, et inscrit dans un muraille et érigé en et érigé en son sein une Ekklésia, à la consécration de laquelle il prit prétexte pour justifier au Kastron sa visite ; et il amena avec lui le Patriarche qui pouvait le mieux desservir Mundhir et lui imposer de venir.
A son arrive, il envoya un message à Mundhir disant : “Je suis venu ici pour la consecration de cette Ekklésia, et si ce voyage ne m’avait pas terriblement fatigué, je serais venu te rendre hommage à ta personne. Mais comme je souhaites voir comment tu vas, je te supplie cette fois de me rendre visite, mais n’amène pas de grande escorte, car je veux te faire rester à mes côtés plusieurs jours et que nous puissions profter l’un de l’autre de notre compagnie, et je ne veux pas te pousser à de grandes dépenses en venant avec ton armée.[…] »
III. 41. En, recevant cette missive, Mundhir fut charmé, et ayant la plus grande confiance en Magnus, comme à un cher ami, il se mit sans délai en route avec un très légère escorte, n’ayant aucune suspicion du danger qui pouvait s’abattre sur lui
Et Magnus, soucieux de dissimuler ses vils projets, le reçu avec grande demonstrations d’amitié, et ordonna que soit donné un grand banquet. Il dit alors :
« Renvois ces gens qui sont venus avec toi!” Mais il répliqua : « Je suis venu comme tu me l’as dit avec une petite escorte, mais à mon retour, je ne peux faire le voyage sans force armée, fut-elle réduite.
Mais il reprit la chose, disant, “ Renvois les, et à ton retour, tu peux les rappeler, ils viendront pour toi; et comme Mundhir était un home d’une experience considerable, cette affaire ne le ravissait guère, et il commença à soupconner quelque chose et ordonna à son escorte d’évacuer mais en restant à peu de distance, et d’attendre sa venue.
A cette nouvelle, Magnus donna la direction aux troupes qu’il avait amené secrétement avec lui pour les avertir de se tenir prêt, et il commanda au général de rester en sa compagnie, lorsque le soir tomba, il dit à Mundhir :
« Seigneur Patricien, tu as été accusé devant le Basileus, et il t’a ordonné d’aller à la Métropole pour t’y défendre et lui prouver que rien de ce qui a été dit contre toi n’ets vrai. »
Mais Mundhir répondit :
« Après tous les services que j’ai rendu au Basileus, je ne pense pas juste d’entendre ce genre d’accusations contre moi, car si je suis un des vassaux du Basileus, je refuse pourtant d’apparaître devant lui et je ne peux pas à cet instant abandoner mon armée, car si je le fais, les Arabes, qui sont vassaux des Perses, vont venir, et capturer ma femme et mes enfants, et saisir tout ce que je possède.
A cet instant, les troupes romains apparurent en armes, et Magnus lui dit avec colère :
« Si tu ne pars pas de ton plein gré, je t’enverrais sous les chaines monté sur un âne, pour t’exporter”.
Et alors que cette fraude était complete et qu’il comprit que son ami avait détourné son escorte et l’avait fait prisonnier, et abandonné à la garde de l’armée romaine, il fut désespéré, le cœur brisé, comme un lion en cage, et lorsque son escroet appris ce qui était, il assiégèrent le Kastron, et se préparèrent à y mettre le feu ; mais lorsque les Romains se montrèrent, et se mirent en ordre de bataille, il s’en retournèrent, et Mundhir, accompagné d’un garde puissant, fut exporté du fort et arriva en toute sécurité à la Métropole, et pour le rassurer, le Basileus exigea qu’on lui donne les même appartements que lorsqu’ils venaient aux occasions précédentes à Constantinople, et de lui attribuer un revenu, et il resta ainsi, sans être admis à l’audience, avec son épouse et deux filles à ses côtés.
III. 42. À sa maison, Mundir avait laissé 4 fils, dont l’aîné, nommé Nu‘man, était un homme d’une intelligence plus grande encore, et à l’esprit plus belliqueux que son père, et avec ses frères, il rassembla ses forces, et s’abattit sur le Kastron de Magnus.
Toutefois, il retourna à la capitale, et, en plus des personnes qu’ils capturèrent ou tuèrent et de ce qu’ils incendièrent, ils ont pillé ‘or et d’argent, airain et fer, laine et coton; grain, vin et huile; troupeaux en tous genres, tout ce qui tombait en leurs mains, bopeufs, moutons et chèvres.
A cette instant, les troupes des arabes envahirent et pillèrent l’entière Arabie et la Syrie, et les régions voisines, et rassemblèrent d’immenses richesses et un butin infini, et se retirant au coeur du désert, ils y plantèrent leur tente en grand nombre, et partagèrent le butin, en étant constamment sur leurs gardes et prêts à la guerre […]jusqu’à ce que tout le pays de l’Orient aux rives de la Méditerranée les craignit, et se réfugia dans les cités […] et lorsque les princes de la terre, et les commandants des troupes romaines envoyées à eux leur demandaient : «Pourquoi accomplissez vous ce Mal ? Ils renvoyaient cette question :
« Pourquoi votre roi a-t-il ordonné la captivité de notre père après tous ses services, ses victoires, et les prouesses de bravoure bravement accomplis pour lui ; pourquoi a-t-il a aussi coupé, nos réserves de grain, afin que nous n’ayons plus les moyens de vivre ? C’est la raison pour laquelle nous sommes obligés de faire ces pillages, et vous devriez être heureux que nous ne vous tuions pas et que nous ne détruisions pas tout par le feu ”
Et finalement, ils allèrent contre la cité de Bosra, et l’assiégèrent et dirent : Remettez-nous l’ armure de notre père, et tous les biens royaux ou autres que nous avons déposé chez vous : sans quoi nous déracinerons et brûlerons et tuerons tout ce qui se peut autant dans la cité que dans la campagne.
Lorsque le commandant, qui était homme d’astuce et de gloire, entendit ceci, il se mit en colère et rassembla ses troupes, et sortit en les méprisant comme des Arabes Nomades, et ils se rangèrent en bataille contre lui, l’accablèrent et le tuèrent avec nombre de ses hommes. Et quand les citoyens virent cela, ils furent horrifiés et allèrent à leur rencontre, les priant de s’abstenir de piller, et, disaient-ils « Nous renoncerons à ce qui vous appartient, et vous l’emporterez dans la paix. » Et ainsi ils firent sortir les biens de leur père, et se retirèrent dans leur campement du désert, mais ils continuèrent longtemps à détruire et à piller de al campagne alentour.
Lorsque Tiberius eut vent de la vengeance des fils de Mundhir, il en fut très irrité, et donna l’ordre à Magnus de se rendre immédiatement en Orient, et de fournir tous les efforts pour placer un frère de Mundhir sur le trône des Arabes à la place de leur chef qui lui revient: et si quelqu’un pouvaient mettre ces fils de Mundhir en son pouvoir, que ce soit par fraude ou par caresses et flatteries, ou par la guerre, il fallait saisir cette chance. Et pour le soutenir dans ces mesures, les gouverneurs civils et militaires des grandes cités du d’Orient reçurent l’ordre de l’accompagner avec une grande force. Il entra donc à sa mission en grande pompe, et il parvint à mettre au pouvoir le frère du Roi, mais peu après la mort le surprit, et il sne put continuer plus loin ses vices.
Mundhir tente de réconcilier Jacques et Paul :
IV. 21. C’est également en vain que l’intercession de Mundhir b. Harith, roi des Arabes, qui était à la fois un croyant, et un homme actif et zélé, et qui a passé beaucoup de temps en exhortant les deux parties et suppliant de cesser de leur colère et concours, fit tenir une conférence avec l’un l’autre, et discuter de la question, et faire la paix. Mais les Jacobites ne consentirait pas, bien que Paul pria Mundhir lui-même et les autres, qu’un examen complet et une enquête pourrait être fait dans les choses qui avaient été suscitées par Satan entre eux. Et d’autant que pour longtemps, depuis l’époque de Harith son père, ils avaient considéré Ya‘qôb comme un grand homme, et par la suite, à un moment plus tard, avait lui aussi respecté Paul, et maintenant les deux étaient venus à une si terrible différence et de querelle, et le Parti de Ya‘qôb ne seraient pas apaisées, la discussion s’étend également parmi les tribus arabes, et pour beaucoup d’entre eux ont également prouvé la question une pierre d’achoppement, car certains sont allés après Paul, tandis que d’autres prirent le parti de Ya‘qôb.
Les nouvelles de ces dissensions et de troubles ont convaincu Théodore, dont ils avaient fait leur patriarche, de procéder d’Égypte vers le pays de l’Est, et en particulier à la Syrie, où ils se joignirent aux partisans de Paul, en vue de conclure un examen judiciaire de la question avec les partisans de Ya‘qôb, et si possible de mettre un terme à la querelle, et les maux sans cesse croissante à laquelle le différend a conduit. Théodore donc resté tranquillement dans la ville de Tyr, mais Longinus est allé à Hira, la capitale, fondée par Jabala b. al-Harith, pour trouver Mundhir b. al-Harith, et après s’être entretenu avec lui, et lui a dit exactement l’ensemble vérité, le roi était le plus désireux de les rassembler, et les réconcilier, mais les partisans de Ya‘qôb ont totalement rejeté sa médiation.
Mundhir entre romains et perses, de la trahison de Justin à la gloire de la prise de Hîra
Les Tayy, ou Arabes du Nord, étaient alors divisée en 2 sections, dont l’une était l’alliée de Rome, l’autre des Perses. Lorsque Harith était roi, toutes les tribus nomades vivaient dans la crainte et la terreur et tant qu’il vécut, personne ne se hasardait à troubler la paix.
Mais à sa mort les Arabes alliés aux Perses regardaient avec mépris ses fils, ses princes et son armée, et pensèrent ainsi : ‘Alâ (Sus) ! enfin tout son campement est entre nos mains ! En conséquence, ils se rassemblèrent et plantèrent leur camp dans les Terres de Harîth, apportant avec eux tous leurs bétail, et d’immenses troupeaux de chameaux. Mais quand Mundhir, fils aîné de Harîth, eut appris ceci, il en fut très irrité, et emmenant avec lui ses frères, ses fils, des nobles et toute son armée, il s’abattit soudainement sur eux, alors qu’ils avaient prévu de ne jamais s’aventurer à la moindre résistance.
Ils furent complètement défait, donc, et soumis à l’épée, et leur roi Kabus, quand il vit l’apparition violente de Mundhir et de ses troupes, et que déjà ils avaient brisé et vaincu et abattu ses hordes, tourna son cheval, et s’enfuit avec quelques compagnons, et réussit à s’échapper, mais ne parvint à rien sauver de ses biens. Et Mundhir entra, pris possession de sa tente, de tout son camp, tous ses bagages, et ses troupeaux de chameaux.
Plusieurs de ses parents et certains de ses nobles furent faits prisonniers mais le fut occis. Et ensuite, il traversa l’Euphrate, et mit le camps dans les Terres de Kabus, et marcha à l’intérieur jusqu’à la distance de 60 lieues, et arrivèrent à l’endroit où les troupeaux et tous les biens des Arabes étaient Perses. Là, il établit son camp un certain temps, et les hordes de Kabus, en voyant la tente de leur maître érigée dans leurs terres, vinrent hardiment à elle, s’attendant à y trouver leur roi, mais en entrant, ils reconnurent le camp de Mundhir , et furent saisis et mis à mort, sauf quelques-uns des scribes, qui avaient été gardés comme prisonniers.
Et après être resté aussi longtemps qu’il le voulait, il partit à son retour avec beaucoup de butin, composé des troupeaux de chevaux, de chameaux et d’armures. Et après un certain temps, Kabus recouvra ses forces, et écrivit à Mundhir, lui ordonnant de le rencontrer dans la bataille : « Voici, nous sommes venus à toi. Car, bien que tu ais agi sur nous en voleur, tu as imaginé nous défaire, nous voici, nous venons ouvertement à toi pour la bataille.” Mais Mundhir répondit ceci : «Pourquoi vous troublez-vous ? Car je suis déjà sur mon chemin. »
Et non seulement il annonça les préparatifs et du verbe suivirent les actes. Car il les croisa tout à coup dans le désert, quand ils ne l’attendait pas, et fondit sur
eux, et les jeta dans la confusion, et tua la plupart d’entre eux, et de nouveau ils s’enfuirent devant lui.
Mais comme nous avons déjà rendu compte de ces réalisations ailleurs dans notre histoire, notre but est maintenant d’enregistrer le complot inique formé contre lui, en violation de tous les bons sentiments après ces glorieuses victoires, et un si grand triomphe dans deux batailles successives. Car, comme Mundhir imaginait que son succès serait acceptable et exalté par le Basileus, il lui écrivit un rapport sur tout ce qu’il avait fait, sur sa victoire complète, et demanda en outre qu’on lui envoit de l’or pour engager des troupes, parce qu’il s’attendait à ce que ses ennemis rassemblassent leurs forces une nouvelle fois pour l’attaquer.
Et quand le Basileus Justin entendu dire qu’il lui avait écrit pour lui envoyer de l’or, il se mit en colère, et, indigné, l’injuriait, et jura vengeance contre lui, et se détermina secrètement à l’assassiner par quelque artifice
. VI. 4. Ainsi, étant alors remplis de l’esprit d’opposition, le Basileus Justin écrivit un courrier au Patrice Marcien, dans le but de mettre à mort Mundhir secrètement :
«J’ai écrit à Mundhir l’Arabe pour lui dire venir te voir, directement, s’il arrive, coupe lui la tête, et informe moi de ceci, à Mundhir j’ai écrit ceci : ‘En raison de certaines questions d’importance, j’ai écrit au Patrice Marcien, lui demandant de discuter avec toi, va donc chez lui immédiatement, sans délai, pour débattre avec lui sur les questions en cours’. »
Mais, ces missives ont été rendues publiques, par la providence de Dieu, et leur destinataire fut inversé, la lettre à Marcien arriva à Mundhir, […] tandis que, par mégarde, les lettre destinée Mundhir était dirigée à Marcien, et le messager amena les deux dépêches aux personnes à qui elles étaient adressées individuellement.
Quand donc Mundhir reçu la dépêche, et l’eut lu, il était très agité, et dit :
« En retour pour mes travaux et mes angoisses en faveur du territoire romain, ma récompense est la perte de ma tête. Ceci est mon désert. Et, plein de colère, il rassembla tout son peuple, et leur dit de pourvoir à sa sûreté :
«Si vous voyez qui que ce soit envoyé vers moi depuis le roi des Romains, s’il en a, mais une petite escorte, saisissez les, et les gardez les jalousement en dehors de votre campement, mais si l’escorte est nombreuse, attaquez hardiment et abattez vous sur eux, sans donner le moindre crédit à quoi que ce soit qu’il vous disent, et qu’il ne puissent aborder sous aucun prétexte dans les voisinage de votre campement. »
Et jour et nuit sans interruption, les hordes arabes restèrent armées dans la défense de leur roi, toujours à l’affût, et prêts pour la bataille avec qui que ce soit qui fut venu des Romains. Et quand les Perses et les Arabes sous la domination perse, entendirent ces nouvelles, ils n’eurent plus rien à craindre de Mundhir, et ne s’embarrassèrent pas à entrer en guerre pour le bien des Romains, qui avaient tenté de l’assassiner, ils firent courageusement des préparatifs pour envahir le territoire romain, et mirent le feu et l’épée jusqu’à Antioche, et capturèrent un nombre immense de prisonniers, et ruinèrent, ravagèrent et brulèrent les grandes et fortes cités, à la fois sur le territoire d’Antioche et ailleurs, capturèrent les habitants, ruinèrent tous ces pays, et retournèrent à leurs terres.
Mais Mundhir était plein de chagrin et de deuil de la trahison des Romains à son égard, de la dévastation de ses ennemis, et des richesses qu’ils avaient enlevés à la terre romaine, ainsi donc, il rassembla son peuple, et se retira dans le désert.
Entre-temps qui a entendu l’ensemble de la méchanceté qui ont été conçus contre lui, sans faute de sa part, était fort mécontent, et l’a accusé, et a trouvé à redire à commandes si contraire à la raison et de justice. Et quand le Basileus eut entendu ce qui avait été dit de toutes parts, et appris par ailleurs que Mundhir avait abandonné tous les soins des territoires romains, il envoya des ordres aux chefs et généraux de l’Orient, commandant d’aller à lui, et de le persuader de se réconcilier avec eux.
Nombre d’entre eux lui proposèrent une rencontre, sa réponse invariable fut :
« Soyez bien assuré, que si quiconque vient à moi à partir de la domination romaine, je résisterais à son approche, de sorte que soit il me tuera, soit je le tuerais. Car à Dieu ne plaise que je ne puisse jamais confier à nouveau ma vie à un romain, car, si ma tête dépendait de vous et de votre Basileus, elle serait déjà décollée. Car c’était le sort que me réservaient les Romains. »
Et cet état de chose se poursuivit pendant 2 ou 3 ans, alors que des tentatives répétées essayèrent de le faire consentir à une réconciliation, mais il ne voulait permettre à personne de s’approcher de lui, et il montrait à tout le monde la missive de Justin.
Le déplaisir se lisait chez Marcien parce Mundhir s’était échappé et était encore en vie, alors que le secret avait été révélé ; tout le monde savait qui avait décrété contre lui iniquement, et sans crainte de Dieu. Mais après que le Roi Mundhir eut amoindri son indignation, attendant avec ses troupes en contre tous les princes et les armées du royaume romain, étant chrétien, et affligé des maux qui étaient tombés sur le territoire romain, et plein de colère contre les Arabes Perses […] il se décida à faire la paix, et à prendre les armes pour la République Romaine.
Et comme il ne consentait pas à recevoir les lettres qui lui étaient constamment envoyée de la main de nombre de princes, où Justin niait toute complicité, affirmant que l’ordre de le tuer n’avait pas été fournit à sa connaissance, il continuait à montrer son ressentiment, et n’admettait pas même la présence des porteurs de dépêches eux-mêmes […]il a finalement décidé lui-même à transmettre au Patrice Iustinianos fils de Germanios, qui à cette époque était commandant en chef des légions d’Orient, un message à cet effet :
« Sitôt que ai-je appris le complot des Romains, me condamnant à une mort certaine, en échange de mes services en leur faveur, je me suis senti désormais dans l’impossibilité de me confier à jamais aux mains d’un prince romain. Mais parce que je sais que tu es chrétien, un seigneur qui craint Dieu, si tu vas à la maison du bienheureux Mar Sarjis à Rusafa, fais-le moi savoir, je viendrai à toi, là, avec mes hommes armés, prêts pour la bataille : et si c’est pour la paix que tu me rencontres, nous causerons, partirons tous deux en amis, mais si je trouve quelque trahison, j’ai confiance que le Dieu en qui je crois ne relâchera pas sa protection »
Lorsque le Patrice Justinien reçut le message, il en fut rassuré, et répondit ainsi :
Ne garde aucun soupçons sur moi : car, hélas! le Dieu des chrétiens est entre nous. Viens ce jour à la Sainte Demeure de Mar-Sargis, et tu me trouveras là : […] j’ai confiance en Dieu que nous allons nous séparer les uns des autres dans la paix, l’amour et la concorde ».
Et quand Mundhir reçut cette réponse, il s’y rendit sans délai, mais se fit accompagner de quelques personnes, mais à son arrivée, les 2 hommes restèrent seuls devant le martyrion dans lequel furent déposés les ossements de Mar Sargis, et après une conversation trop longue pour la rapporter, ils en vinrent à donner leur parole mutuellement, et repartirent plein de confiance, de paix et de joie.
Quand ces nouvelles attinrent Justin et le Sénat, ils furent également réjouis, que Mundhir ait consenti à la paix, et par suite des lettres de paix et de réconciliation furent échangées entre les 2 rois.
Et après un court laps de temps, Mundhir ; le roi guerrier et fougueux, plein de colère face à l’audace des Arabes Perses, et désireux de leur arracher la proie qu’ils avaient capturés dans la Terre des romain, rassembla tranquillement ses frères, ses parents et ses fils, avec leurs forces, et leur dit de se mettre rapidement et sans délai en préparation, de rassembler leurs armes et leurs vivres, et de se réunir le deuxième jour sous sa tente.
Il leur révéla son dessein :
«Tout de suite, sans que personne ne se séparer ou ne se retire retrait de nous, attaquons soudainement Hira, la capitale de Nu‘man, dans la Terre des Perses afin de punir leur vantardise et leur insultante violence contre les chrétiens, Dieu les remettra entre nos mains. »
Immédiatement ils partirent en vitesse, et atteignirent Hira, et se jetèrent dessus tout à coup, alors que ses habitants étaient dans la paix et la tranquillité, et ils les surprirent, occirent et détruisirent la garnison, renversèrent et brûlèrent toute la cité, à l’exception des églises. Et Mundhir planta sa tente au milieu d’elle, et y resta 5 jours, se fit emporter tout le butin de Hira, et tout ce qu’ils avaient capturé et amené hors du Territoire Romain , et tous leurs troupeaux de chevaux et leurs chameaux, et qui revient ainsi à sa terre, en grand triomphe, et après une victoire décisive.
Et c’est encore plus glorieux et magnifique, qu’il a généreusement donné des cadeaux à toutes les églises et les monastères orthodoxes, et surtout pour les pauvres. Tous les hommes l’ont acclamé, et les 2 royaumes voisins de Rome et de Perse l’ont admiré et s’étonnaient de son esprit, et des exploits martiaux comme des victoires qu’il avait accompli.
La découverte, par conséquent, de la trahison de Justin contre Mundhir, provoquée par la négligence des commis à Constantinople, a été la seule raison pour laquelle Marcien fut privé de son commandement au moment même où la capture de Nisibe semblait certain, selon laquelle la limite orientale des territoires romains auraient été protégés contre les incursions des Perses.
Mais le châtiment tombé sur l’empire romain ne se limita pas à celà, à peine le Shah de Perse eut-il appris la chute de Marcien, et la débâcle de ses légions devant Nisibe, qu’il résolut de tirer pleinement parti des la mauvaise gestion de ses ennemis, et de monter une force puissante. Il arriva rapidement à cette cité, et découvrit les machines érigées par Marcien encore en place. Aussitôt il commença le siège de Dara, y enleva toutes les machines de Marcien, et les utilisa pour son propre usage, ce pour quoi il avait apporté toutes sortes d’artisans avec lui.
576 : négociation sur le Khabûr :
Quelques tentatives ont cependant été faites de temps entemps pour parvenir à une paix, et en l’an 887 3 membres du Sénat furent envoyés aux frontières comme ambassadeurs, leurs noms étaient Théodore le patricien fils de Pierre Magister, Jean et Pierre, qui étaient à la fois de rang consulaire et de la famille du Basileus Anastase, et Zacharie, un médecin d’Arx Romanorum et un savant, est allé avec eux. Du côté Perse vinrent Mabodes et d’autres, et l’endroit désigné à leur rencontre était près de Dara, qui occupait les Perses, et leurs instructions étaient d’enquêter et de régler les questions en litige entre les 2 Etats, car chaque partie accusait l’autre de mauvaise conduite, disant :
«Vous avez transgressé ce qui était approprié dans telle ou telles questions.” Et surtout ils rejetaient chacun sur l’autre, le reproche d’avoir violé la paix, les uns disant:
«Vous fûtes les premiers à rompre, en traversant nos frontières et en dévastant notre terre » Tandis que les autres leur répondaient:
« Non, ce furent vos Arabes qui ont traversé les premiers notre Terre ».
Ils restèrent donc, sans aucune solution, mais en remuant tous les motifs de querelles et de différends, jusqu’à ce venir aux altercations personnelles et aux insultes. Et ils passèrent plus d’un an ainsi dans des débats, renvoyant de chaque côté des rapports à leurs souverains respectifs, qui, en raison de la maladie du Basileus Justin, l’Aimé de Dieu César, Tibère a reçu à Constantinople, et a répondu, et tandis qu’aucune des 2 parties n’étaient soucieuses de paix, ni ne se soumettait à l’autre, ni ne reconnaissait sa faiblesse, et par conséquent, ils s’affrontaient avec force et détermination. Sur ce,le César romain envoya une missive aux Perses, disant:
«Nous nous réjouissons de la paix beaucoup plus que de la guerre, et si tu veux la paix, nous ne pourrons pas refuser : mais si vous voulez la guerre, nous ne nous montrerons pas moins brave que vous, mais nous sommes prêts à vous rencontrer.
Mais le Perse, parce que 3 talents d’or lui avait été donnés comme prix de la paix pour 3 années, qu’ il pouvait exiger désormais 1 talent comme tribut annuel en retour de son consentement à un traité. Mais quand César l’apprit, il envoya en réponse :
«Vous vous trompez si vous croyez que le royaume romain vous donnerai une seule livre comme prix de la paix, ou irait-il acheter la paix à tous ? Par conséquent, si vous souhaitez que nos deux Empires fassent la paix sur un pied d’égalité, tant mieux, mais sinon, vous aurez la guerre ! ».
Ce sur quoi, un peu effrayé, il consentit à une paix d’égalité sans or. Et quand César reçut cette réponse, il écrivit en retour:
«Sachez bien que l’empire romain n’est pas dans un état misérable, mais a toujours été un empire puissant, et n’a jamais donné sa sujétion à personne : je ne peux pas dire pour quelle raison les Basileis mes prédécesseurs se sont soumis à verser aux Perses une somme annuelle de 5 talents. Apprenez donc que ni à vous, ni à aucun autre, les Romains n’accepteront désormais de payer autant que 5 livres. Si vos ambassadeurs ont l’arrogance de dire à la tribu barbare qu’on appelle les Turcs : «Les Romains sont nos esclaves, et comme esclaves méprisable, ils nous paient le tribut.” Si, par conséquent, vous ne renoncez pas à ce versement, il ne peut y avoir de paix entre nous.
Et si le Shah avait déjà cédé une bonne partie, non seulement il consentit immédiatement, mais ordonna que les paiements soient abandonnées, et fit des copies écrites des conditions de la paix, et les envoya à la frontière pour les ambassadeurs.
Et quand César vit qu’il souscrivait à ces conditions, il lui adressa ceci, en plus :
«Donnez-nous tout de suite la cité de Dara, et nous ferons la paix. »
Et quand le Perse reçut ce message, il en fut fort perturbé, et écrivit :
« J’ai pris Dara par les lois de la guerre, mais vous n’avez pas pris les terres de nos serviteurs les Arméniens par la guerre, et pourtant vous les conservez. Rends-moi l’Arménie, et je te rendrai Dara. Mais César ne pouvait pas supporter l’idée de céder les Arméniens parce qu’ils étaient chrétiens, et s’étaient donc eux-mêmes abandonnés au royaume qui représentaient la chrétienté, et donc sur ce point, les ambassadeurs des deux puissances eurent une si violente querelle, qu’ils levaient leurs armes, et se disaient prêts à livrer bataille.
Ainsi donc, ils se séparèrent les uns des autres, avec un mécontentement mutuel, et les négociations furent rompues, et les deux royaumes se préparèrent à la guerre. L’ambassadeur de Perse écrivit aux commandants militaires, et leur donna l’ordre suivant :
« Allez, et prenez des mesures pour la sécurité des marches, car nous ne ferons pas la paix avec les Romains. »
580 : expédition de Maurice et Mundhir b. al-Harîth :
«À un moment ultérieur Mauritius et Mundhir, le roi des Arabes unirent leurs forces, et marchèrent en Terre de Perse par la route traversant le désert, et pénétrèrent dans les possessions de l’ennemi sur une distance énorme, autant que l’Arménie. Mais en arrivant sur le Grand Zeugma, sur lequel ils avaient compté pour la traverser, et à réprimer les cités riches, du bord opposé, ils trouvèrent les cordes rompues, car lorsque les Perses avaient appris leurs intentions, ils le détruisirent. Et comme leurs armées avaient subi de grandes fatigues, en particulier les Romains, ils en vinrent aux insultes l’un envers l’autre, mais ne pouvaient rien faire, sauf à revenir, sans avoir rencontré aucun succès, et c’est avec difficulté, et seulement après de dures fatigues, qu’ils regagnèrent finalement en toute sécurité les possessions romaines. Comme tous deux étaient également irrités, ils écrivirent des accusations hargneuses l’un contre l’autre au Basileus, car Mauritiuse pensait que Mundhir avait envoyé des informations concernant leurs plans pour les Perses, et avait ainsi leur permettait de rompre le pont pour empêcher son passage, une supposition qui était fausse. Et le roi, avant d’avoir pu les réconcilier eut de grandes difficultés, et fut contraint de demander la médiation d’un grand nombre des hommes de tête. Et, enfin Mauritius alla trouver le Basileus à Constantinople, mais nulle ne sait avec certitude si oui ou non il y accusa Mundhir.
VI. 17. A peine Mauritius et Mundhir furent rentrés dans leurs territoires respectifs, les Perses, voyant que leur propre pays était exempt d’invasion, leur Marzban, Adormahun, avec une grande armée, traversa la province romaine, et entrant dans les districts de Tella et Ras al-‘Ayn, détrusit et incendia tout ce qu’il avait laissé dans sa première invasion. De là, il entra dans le district fertile de Urfa, et ravagea toute la province de Osrhoène, en passant çà et là en toute confiance sans crainte, comme si cétait sa propre terre. Et il continua ainsi plusieurs jours, ne laissant pas une maison debout partout où il se rendait […] Peu de temps après, lorsque Mauritius et Mundhir furent de retour en Terre des Perses, fatigués par le voyage, et qu’il a apprit qu’ils se préparaient à l’attaquer, il leur envoya, par dérision, ceci :
« Dans la mesure où comme je l’ai entendu dire que vous vous proposez de fondre sur moi, ne vous usez pas à venir, car vous êtes épuisé par les fatigues de votre marche. Reposez-vous donc un peu, et je viendrai à vous. Et après avoir abattu et détruit et capturé, en faisant ce qu’il aimait, en apprenant qu’ils avaient l’intention de l’attaquer, il prit avec lui tout son butin et ses prisonniers, et se retira du territoire Romain, et entra dans sa propre terre, sans un seul des 200.000 romains qui mangeaient à la charge du roi, qui ne tente de le repousser, il ne commencèrent à marcher que lorsqu’il eût décidé de se retirer ; et comme ils ne pouvaient pas l’atteindre, ils affirmèrent qu’il avait fui trop rapidement !
Avec Mundhir, cependant, les Perses trouvé unennemi plus actif que Mauritius, car lorsque les Arabes sous leur domination eurent rassemblé leurs forces, et ont été rejoints par une division de l’armée perse, ils partirent, ayant l’intention d’attaquer Mundhir, et de se venger de lui pour avoir envahi leurs territoires.
Mais le belliqueux arabe, ayant appris leur projet, déterminé à ne pas perdre de temps, rassembla ses troupes, et partit à leur rencontre dans le désert. Et ayant appris par ses espions où et combien ils étaient, il tomba sur eux tout à coup, alors ils n’étaient pas au courant de sa démarche et dans leur alarme et leur confusion il en occis un grand nombre et détruisit les autres, il les fit prisonnier, de sorte que peu d’entre eux n’en réchappa. Et , de là, il marcha sur Hira, et pilla et brûla, et fut ainsi de retour avec un magnifiaque butin et de nombreux prisonniers, et une gloire sans égale.
Les prisonniers que les Perses avaient pris à Dara et Apamée, et dans les autres cités qu’ils avaient conquis, ont été comptés en présence du Shah à Nisibe, et trouvé à 265 000. Et ceux d’entre eux qui n’étaient pas là et avaient été répartis entre les troupes, étaient enfermés à Antioche, cité que Khosrow avait construit dans ses propres états en l’honneur de sa capture et de son pillage de la célèbre cité, et il y confina tous ceux qu’il avait emmené en captivité à Antioche, tous le pays alentour, et les citoyens de Dara et d’Apamée, et les endroits dont il s’était rendu maître par la suite.
Mais, bien que enclos et surveillés par une forte garnison, ils ne renoncaient pas à concocter entreprises et complots, dans l’espoir que quelque chose pourrait être fait pour les aider, ils complotèrent, par conséquent, avec l’un des Perses qui les gardaient et tenait les murs, et le gagnèrent à eux par un cadeau de 500 drachmes, recueilli entre eux, afin qu’il laisse de nuit une corde à sur une partie du mur où il était de garde.
Les hommes choisis étaient deux moines pieux, deux Arabes, appelés Ben-Yamin, et son disciple Shamu‘-El, et leur plan était, s’ils parvenaient à s’ échapper en toute sécurité, à la fois d’aller au Basileus des Romains, et de lui rappeler combien de milliers de prisonniers étaient enfermés dans Antioche. Et tous signèrent ce message de leurs mains, disant :
«Voici, nous sommes enfermés ici au nombre de plus de 30 000 hommes, et les Perses qui nous gardent ne sont pas plus de 500 : si, donc, un général romain pouvait être envoyé, et se montrer à l’extérieur des murs, nous tuerions les Perses, et sortirions de la cité, et retournerions en toute sécurité dans la Terre des Romains. Et quand ce message fut confié en secret aux bienheureux Ben-Yamin par les captifs […] ils s’enfuirent, et arrivèrent sans encombre dans l’Empire Romain.
Et Ben-Yamin prononca son premier message pour les généraux romains, et ils l’envoyèrent avec des lettres au Basileus. Et à son arrivée à la Métropole, après avoir livré son message au Magister, il alla a informer Tibèrius. Mais il ne lui accorda aucune attention, et agit comme s’il avait supposé un mensonge, et ainsi la délivrance de tous ces prisonniers opprimés fut reportée.