Cette bourgade, qui est la place frontière du Pays d’islam, ets petite, mais pourvue d’un château entouré d’une rivière qui coule sous le smurs et se dirige vers l’une des portes de la ville. Elle sert à faire tourner quelques moulins, ce fut Nûr ad-Dîn qui conquit la place sur les Francs. Dans la plaine voisine, il y a un terrain vaste et cultivé que domine un fort appartenant aux Francs et nommé Hunayn, lequel est distant de Bâniyâs de 3 Fr. ; le canton formé par cette plaine est partagé entre les Francs et les Musulmans, c’est-à-dire que les deux peuples se partagent par parts égales les moissons ; les bestiaux des deux peuples y paissent ensemble sans que les propriétaires s’y fassent tort les uns aux autres.