La vie municipale est plus active en Turquie que dans aucune autre contrée. La partie la plus intéressante de l’administration est celle qui concerne les rapports des Turcs avec les chrétiens. Ces rapports sont fort simples et moins dénués de liberté qu’on pourrait le croire, entre les deux populations. Aussitôt qu’un village renferme un nombre suffisant de chrétiens, on leur permet de choisir un chef qui devient l’interprète de leurs besoins et leur représentant près de l’autorité musulmane. Lui seul a caractère pour répartir l’impôt, pour transmettre les ordres des pachas, pour s’entendre avec eux sur les réclamations à présenter, etc.