Informations sur A‘shâ des Banî Taghlib
Abû ‘Amrû ash-Shaybânî a dit : Son nom est Rabi‘a
Et Ibn Habîb a dit : Son nom est Nu‘mân b. Yahyâ b. Mu‘awiya […] b. Jusham b. Bakr b. Habûb b. ‘Amrû b. Taghlib b. Wâ’il […] b. Rabi ‘a b. Nizâr
Un Poète parmi les Poètes de l’Etat Omeyyade, et il demeurait au Shâm s’il était sédentaire, et s’il était bédouin, il campait (« descendait ») dans le Pays de son Peuple dans les environs de Mossoul et du Diyâr Rabi‘a ; et il était chrétien, et mourut là-dessus !
[Anecdote avec al-Hurr b. Yûsuf, gouverneur de Mossoul (726-733), fondateur d’un palais administratif monumental, fils du gouverneur de ‘Abd al-Malik, renversé par al-Walid b. Talid avec l’arrivée de Hishâm, mais son fils Yahyâ lui succède un temps, un autres fils (Salâma) était poète, mort sous ad-Dahhâk, un autre partisan (‘Ubayd Allah) de ‘Abd Allah b. Marwân II]
‘Alî b. Sulaymân al-Akhfash m’a informé d’après Abû Sa‘îd s-Sukkarî, il a dit : Muhammad b. Habîb m’a raconté, d’après Abû ‘Amrû ash-Shaybânî, il a dit :
Le A‘shâ des Banî Taghlib se rappelait Al-Hurr b. Yûsuf b. Yahyâ b. al-Hakam ; alors qu’il buvait un jour dans son jardin à Mossoul, le A‘shâ des B. Taghlib s’ennivra et s’endromit dans le jardin. Puis al-Hurr appela son voisinage et ils entrèrent sous la Qubba, puis le A‘shâ se réveilla et accepta d’entrer sous la Qubba, puis le serviteur (khadam) le lui interdit, et il le leur défendit jusqu’à ce qu’il attaque al-Hurr ainsi que son voisinage ; alors l’eunuque parmi eux le gifla, et il sortit vers ses gens et leur déclara al-Hurr m’a giflé. Et un homme des B. Taghlib, connu comme Ibn Ad‘aj, et il s’agit de Shihâb b. Hammâm b. Tha‘laba b. Abî Sa‘d rebondit avec lui et ils prirent d’assaut le mur et attaquèrent Al-Hurr jusqu’à ce que le A‘shâ le gifle puis ils s’en retournèrent, alors le A‘shâ déclara :
Kâ’annî wa Ibn Ad‘aj idha dakhalnâ ‘alâ Qurashîyaka al-wara‘ al-jabâni
Hizabrâ ghâbat(in) waqaçâ himârâ(n) fadzalââ hawlahu yatanâshân
Anâ al-Jushamî min Jushama bini bakr(in) ‘ashiya ru‘tu Tarfakati-l-banân
[…]
Fa-mâ yasty‘ dhû Mulk(in) ‘iqâbî idhâ ajtarmat yadî wa janî lisânî
‘Ashiyyata ghâba ‘anak banû Hâsahim wa-‘Uthmânu astuhâ wa-banû Abâni
Tarûh Ilâ Manâzilihâ Quraysh(un) Wa-Anta mukhayyam(un) b-az-zarraqâni
Zarraqân est un village qui était à Al-Hurr, à Sinjâr
Ibn Habîb a dit : Mudrika b. ‘Abd Allah al-Kinânî, l’un des Banî Uqayshir b. Khidhîma b. Ka‘b, félicita A‘shâ des Banî Taghlib et offensa (?) sa recompense : alors le A‘shâ déclara :
L-‘Amruka Innî yawma Amdahû mudrikâ(n) La-ka-l-mubtanî HawDâ(n) ‘alâ ghayri manhali
Amarra al-Hawâ dûnî wafayyala midHatî Wa law li-karîm qultuhâ lam tufayyali
[Son poème sur Sahm‘ala b. ‘Âmir]
Ibn Habîb a dit : Il s’agit de Sham‘ala b. ‘Âmir b. ‘Amrû b. Bakr, son frère des Banî Fâ’id et ils sont une bande de cavaliers chrétiens et il était élégant, et l’un des kalife omeyyades entra chez lui ; et déclara : « Soumet-toi/Convertis-toi, ô Sham‘ala ! »
Il répondit : « Non, par Dieu, on ne soumet/pacifie/convertit jamais personne involontairement ! Et on ne le soumet point à part en obéissance, s’il le souhaite ! »
Alors, il se mit en colère et ordonna qu’on lui découpe une tranche de sa cuisse et qu’on la grille au feu et qu’on l’en nourrisse ; alors, le A‘shâ des Banî taghlib déclara :
Amin Hudhdhat(in) minik tabâshirat ‘Udâka fa-lâ ‘âr(un) ‘alayka wa lâ wazrû
Wa Inn Amîra al-mû’minîn wajarha-hu La-ka-ad-dahri ‘âr(un) bi-mâ fa‘al ad-dahru
[Ce qu’il dit lorsque ‘Umar b. ‘Abd Al-‘Azîz l’interdisit]
Et Ibn Habûb a dit : Abû ‘Amrû a dit : al-Walîd b. ‘Abd al-Malik était généreux avec A‘shâ Banî Taghlib ; puis lorsque succéda ‘Umar b. ‘Abd al-‘Azîz au califat et, alors qu’il se présenta et le complimenta, il ne lui donna rien ; il dit aussi : “Je ne vois pour les poètes, aucun Droit dans le Bayt al-Mâl (Trésor Public) ! » ; et s’il s’y trouvait pour eux un Droit, pourquoi serait-ce pour toi ? Parce que ton Etat est chrétien. Alors le A‘shâ s’éclipsa et il déclarait :
La-‘amrî la-qad ‘âsha l-walîd hayâtahu Imâma hudâ(n) lâ mustazâd(un) wa lâ nazru
Ka-Anna Banî Marwân ba‘da Wafâtihi Jalâmîdu tandâ wa In balla-hâ al-QaTru