Al-Baladhuri, Fath As-Sham II, 635-7

Achat de Saint Jean de Damas pour fonder le Jâmi’

Il a été rapporté que lorsque Mu‘âwiya prit le pouvoir, il désira ajouter l’église Saint Jean au Masjid de Damas, mais les chrétiens refusèrent, et il se ravisa. Plus tard, lorsque ‘Abd al-Malik était en poste, il fit al même requête pour élargir le Masjid, leur offrant une compensation financière, mais il refusèrent de leur livrer l’église.
A son tour, Al-Walîd appela les Chrétiens et leur offrit une grosse somme, ils refusèrent puis il els menaça : « Si vous n’acceptez pas, je la ferais abattre ! » Ce à quoi l’un deux répliqua : « Commandeur des Croyants, celui qui abattra une église perdra la raison et sera affecté d’une inflammation ! » Al-Walîd, furieux, exigea qu’on lui apporte une pioche et comença à détruire les Murs de ses propres mains, habillé d’une tunique de soie safran. Il appela alors des travailleurs et des terrassiers et ils abattirent l’église qui fut incluse dans le Masjid.
Lorsque ‘Umar II Succéda, les chrétiens vinrent se plaindre des actes de son prédécesseurs, ‘Umar écrivit à son Préfet lui ordonnant de rendre aux chrétiens leur part de l’édifice, le peuple de Damas s’offusqua de cette idée : « Pouvons nous détruire notre masjid, après y avoir fait l’Appel et y avoir consacré le service religieux ? Une église chrétienne peut-elle y être restaurée ? » Parmi les savants musulmans figurait Sulaymân b. Habîb, ils rendirent visite aux chrétiens de leur retourner toutes les églises de la Ghûta qui avaient été prise de force et mise aux mains des musulmans, en échange de l’abandon de leur plainte sur l’église Saint Jean. Les chrétiens consentirent à cette proposition avantageuse.
A côté de la Tour du Masjid au porche Sud se trouve une inscription de marbre proche du toît qui était une partie de ce qui fut bâtit par ordre de Al-Walîd le Commandeur des Croyants, en l’an 86.
Le mur de la cité de Damas est aussi resté en place jusqu’à sa destruction par ‘Abd Allah b. […] Al-‘Abbâs après la résolution de la question Omeyyade.

BOSRA II :

A l’arrivée de Khâlid, les Musulmans rassemblaient leurs forces contre Buçra, et elle capitula, ils se dispersèrent alors dans le Hawrân et le soumirent, le Comte d’Adhri‘ vint leur offrir de capituler dans les même termes que la Convention de Buçra en acceptant de faire de tout le pays de Bathaniya (Nuqra) un Pays de Terrage. La requête fut acceptée et Yazîd pénétra dans la cité et établit un Statut à son peuple. Ainsi, les 2 districts du Hawrân et de Bathaniya tombèrent sous le contrôle des musulmans.
[…prise de ‘Ammân et des cités de la côte]

ORGANISATION DE LA SYRIE

Ja‘far al-Kilâbî : ‘Alqama b.[…]Kilâb fut nommé par ‘Umar à la préfecture du Hawrân et fut responsable à Mu‘âwiya, il tint ce poste jusqu’à sa mort, avant cela, il entendit que Al-‘Absî venait lui rendre viste, il décida alors de lui léguer une part égale à celle de ses fils.
[…] Tamîm du clan B. Ad-Dâr des Lakhm vint un jour chez l’Apôtre qui lui concéda le fief de Hibra, Bayr ‘Aynûn et Masjid Ibrâhim, et à cette fin il écrivit un Acte ; lorsque la Syrie fut soumise, tout ceci leur fut restitué , lorsque Sulaymân b. ‘Abd al-Malik passait près de ette terre il ne s’arrêtait pas, affirmant : « je suis terrifié, le sort de l’Apôtre me poursuit ».
Shyûkhs : Sur sa route pour Jâbiya, ‘Umar passa près de quelques chrétiens victimes d’Elephantiasis et il ordonna qu’il leur fut donné quelque chose de la Charité et qu’un peu de nourriture leur fut assigné.
Al-Walîd b. Muslim : Khâlid établit des clauses en faveur du Dayr Khâlid, lorsque ses occupants lui offrirent un espace pour garder les murs de Damas, en particulier une réduction du Terrage, cette clause fut élargie par Abû ‘Ubayda.
(Privilèges donnés à Ba‘albakk)

Abû Mikhnâf :
Lorsque Abû ‘Ubayda en eut fini de Dimashq, il envoya Khâlid b. Al-Walid et Milhân b. Zaiyâr At-Tâ’î et les suivit ensuite. Lorsqu’ils se rencontrèrent à Himç, le peuple de la cité leur résista, mais finalement, voulurent se réfugier dans la cité et demandèrent Salut et Traité. Ils constractèrent avec Abû ‘Ubayda sur el paiement de 170.000 deniers.
Lorsque les Musulmans se tenaient aux portes de Dimashq, une foule compacte de cavaliers ennemis apparurent, les troupes des musulmans se retournèrent et les affrontèrent à Bayt Layîa et Ath-Thâniya, l’ennemi fut défait et s’enfuit en direction de Himç, via Qâra. Les Musulmans les poursuivirent vers Himç mais découvrirent qu’ils s’en étaient retournés. Le peuple de Himç vit les Musulmans et, terrorisé parce que Heraklios les avait abandonné et parce que ils apprirent à propos du pouvoir, de la valeur et de la victoire des musulmans, ils se soumirent et se hâtèrent de demander une promesse de Sécurité.
Les Musulmans leur guarantirent le Sauf et renoncèrent à les tuer. Le peuple de Himç leur offrit de la nourriture de leur cheptel pour eux et les Musulmans installés dans Al-Urund ; le commandeur des Musulmans, à cette époque était As-Simt b. Al-Aswâd al-Kindî.
Lorsque Abû ‘Ubayda ait achevé Dimashq, il y laissa à sa place Yazîd b. Abî Sufyân, se rendit à Hims par Ba‘albakk et mit le camps à Bab Rastan. Le peuple de Hims se soumit et il leur guarantit la sauvegarde de leurs vies, de leurs biens, des murs de la cité, des églises, à l’exception d’1/4 de l’église Saint-Jean qui devait devenir un Masjid. Il mit comme condition à quiconque ne voudrait se soumettre de payer le Terrage.
Selon certains rapports, ce fut As-Simt qui établit ces clauses avec les citoyens de Hims. Lorsqu’Abû ‘Ubayda arriva, il aurait mit en effet ces conditions. As-Simt divisa la cité en lots, chacun attribué à un Musulman pour y édifier sa maison. Il les fit égalemnt s’installer dans tous les lieux évacués par ses occupants et dans tout espace qui était désert.

ORGANISATION DE HOMS ET QINNASRIN

Sa‘id b. ‘Abd al-‘Aziz :
Lorsque Abû ‘Ubayda effectua la conquête de Damas, il laissa derrière lui son lieutenant Yazîd, sur le Jund de Palestine, ‘Amr b. al-‘Aç et sur le Jund du Jourdain : Shurahbîl. Il avança alors sur Himç qui capitula selon les même clauses que Ba‘albakk. Laissant à Himç ‘Ubâda b. As-Sâmit al-Ançârî, il poursuivit vers Hâma-Epifania dont le peuple le rencontra pour lui offrir leur soumission. Il établit les clauses avec eux, stipulant une Compensation par tête et un Terrage sur la Campagne. Il se rendit alors à Shayzar-Larissa, les citoyens vinrent à lui en s’inclinant vers lui, accompagnés de joueurs de tambourins et de chanteurs. Ils s’accordèrent sur des clauses similaires à celles de Hamâ. Les cavaliers d’Abû ‘Ubayda volèrent aussi loin que Az-Zarrâ‘a et Al-Qastal (Kastellon), il passa alors par Ma‘arat-Himç qui fut appelé en fonction de An-Nu‘mân b. Bashîr. Son peuple sortit jouant du tambourin et chantant devant lui. Ensuite il atteint Fâmiya dont le peuple le rencontra de la même sorte et consentit à payer le Compensation et le Terrage. Ainsi fut résolut la question de Himç et Qinnasrîn qui furent les paties d’un même ensemble.
Il y a un désaccord à propos du terme Jund, selon certain, la Palestine fut appelée Jund par les Musulmans car c’était une collection de nombre de provinceset de même pour Damas, le Jourdain, HImç et Qinnasrîn. Selon d’autres, chaque district qui avait une armée et recevait l’Indemnité (Fayy) mensuelle était appelé Jund ; ensuite, la Jazîra appartint à Qinnasrîn, mais ‘Abd al-Malik b. Marwân en fit un Jund séparé, c’ets à dire qu’il fit recevoir son armée par son propre Terrage. ‘Abd al-Malik aurait été incité à faire de la sorte par son frère Muhammad. Plus tôt, du temps de Yazîd b. Mu‘âwiya, Qinnasrîn et ses districts étaient inclus dans le Jund de Himç, mais Yazîd constitua Qinnasrîn, Antioche, Manbij et leurs districts comme un Jund. Lorsque Hârun Ar-Rashîd Succéda, il mit Qinnasrîn à part et en fit un Jund, il sépara aussi Manbij-Hiérapolis, Dulûk, Ra‘bân, Qûrus, Antioche et Tizîn et les appela les Protecteurs (‘Awâçim) car là étaient des cités auxquelles les Musulmans recoururent après avoir fait une invasion et quitté les fort-frontière (Ribât) et où ils étaient Saufs et protégés. Il fit de Manbij le chef-lieu des ‘Awâçim, dans cette cté, ‘Abd al-malik b. Sâlih vécut en 173 et érigea de nombreux monuments.

Al-Ladhiqiya :

Sheikh de Hims et Sa‘îd b. ‘A-a-‘A :
Abû ‘Ubayda nomma à sa place sur Hims ‘Ubada al-Ansârî qui partit pour Lâdhiqiya, son peuple lui résista et la cité avait une Massive Poterne qui ne pouvait être ouverte que par une quantité d’hommes. Découvrant la grande difficulté de s’emparer de la cité, ‘Ubâda campa à quelques distances et ordonna que des tranchées, comme des canaux, soient creusées, chacune assez large pour un homme et son cheval. Les Musulmans firent de grands efforts et accomplirent ce travail. Ils simulèrent alors un retrait vers HImç, mais, sitôt que la nuit tomba avec son obscurité, ils retournèrent à leur camp et leurs tranchées, tandis que le peuple de Lâdhiqiya les ignorèrent, persuadé que les Musulmans les avaient épargnés. Tôt le matin, ils ouvrirent les portes et poussèrent devant eux leur bétail, mais qu’elle ne fut pas leur horreur de croiser les Musulmans et les voir entrer par la Poterne. Ainsi, la cité fut prise De Force . ‘Ubada pénétra la citadelle et gravit la muraille avant de s’exclamer : « Dieu est le plus grand ».
Certains chrétiens de Lâdhiqiya s’enfuirent à Al-Yusayid, plus tard, ils voulurent se rendre, et acceptèrent de rentrer dans leur Pays. Ils furent assignés à leur Pays et un Terrage fixe leur fut imposé comme paiement annuel, que leur nombre augmente ou diminue !
Leur église leur fut laissée. Les Musulmans, suivant les ordres de ‘Ubâda, érigèrent à Lâdhiqiya un Jâmi‘ qui fut plus tard agrandie.
En l’an 100, lorsque’Umar b. ‘Abd al-‘Aziz était Lieutenant, les Romains firent un raid maritime le long de la côte de Lâdhiqiya, ils rasèrent la cité et capturèrent ses habitants. ‘Umar ordonna qu’elle soit reconstruite et fortifiée et demanda au Taghiya (Despote) d’accepter la rançon pour les Captifs musulmans. Mais ceci ne fut pas accomplit avant sa mort en l’an 101 ; la cité fut terminée et « garnisonée » sur ordre de Yazîd (sic).
Selon une tradition issue d’un citoyen de Lâdhiqiya, ‘Umar fortifia la cité et acheva ce travail avant sa mort. Tout ce qu’accomplit Yazîd (sic) fut de réparer le cité et d’accroître la garnison.
Balda et Jabala :
‘Ubada et les Musulmans apparurent sur la côte et prirent d’assaut le cité de Balda, située à 2 Farsakh de Jabala, la cité fut ensuite détruite et ses habitants l’évacuèrent. Jabala, qui était un Kastron Romain et abandonné par eux lorsque les Musulmans prirent Himç, fut rétablie par Mu‘âwiya et gardée par une garnison.
Sheikhs : Mu‘âwiya érigea à Jabala un fort hors le vieu fort romain qui fut alors occupé par des moines et d’autres dévoués au service religieux.

Antartûs :

Muhammad et Shyûkhs :
‘Ubada et les Musulmans conquérirent Tartûs qui était un ville fortifiée et qui fut évacuée par ses habitants, Mu‘âwiya la reconstruisit et la fortifia, donnant des fiefs aux occupants du fort. Il fit de même à Maraqiya et Bulunyâs.
Sheykhs de Damas : Abû ‘Ubayda effectua la conquête des 3 cités par le biais de ‘Ubâda et nomma des gardes jusqu’à ce que la mer soit fermée (en hiver). […]
Himç :
Les murailles de Hims furent abattues par Marwân b. Muhammad car lors de son rempli devant les Khûrâsâniens, il passa par le peuple de Himç, qui avait rompu son allégeance, et avaient détruit son bagage, ses biens et ses étendards.
La cité de Himç avait des pierres pour le pavage, du temps de Al-Mu‘taçim, le peuple se souleva contre son Préfet, Al-Fadhl, un frère de Mayazdiyâr b. Qârin, et en accord avec ses ordres, le pavage fut détruit. Ils se révoltèrent et repavèrent leur cité et combattirent Al-Fadhl jusqu’à le capturer. Après lui avoir dérobé argent et femmes, ils le mirent à morte et le crucifièrent. En 250/865, Al-Mu‘taçim leur envoya Mûsa b. Bugha, son Affranchi, et les citoyens, y compris nombre de Chrétiens et de Juifs le combattirent. Après un terrible massacre, Mûsa poussa les survivants à fuir, les poursuivi jusqu’à la cité et y pénétra de force. Himç est la localité d’un vaste grenier qui reçoit du grain et de l’huile des cités de la côte et d’autres lieux qui furent accordés comme fiefs pour les habitants et rappelé pour eux en tant que tel dans des Livres de Rappel.

Bataille du Yarmûk :

Heraklios rassembla un grand corps de Romains, Syriens, Jazîriens et Arméniens, au nombre de 200 000 hommes. Cette armée, il la plaça sous le commandement d’un de ses préférés, et envoya en avant-garde Jabala b. al-Ayham al-Ghassânî à la tête des musta‘riba de Shâm des tribus de Lakhm, Judhâm et d’autres, résolus à combattre les Musulmans qu’ils vainquissent ou dussent fuir au pays des Romains et vivre à Constantinople.
Les Musulmans s’assemblèrent et l’armée romaine marcha contre eux. La bataille qu’ils engagèrent au Yarmûk fut une des plus violente et des plus sanglante de l’histoire. Le Yarmûk est une rivière. Lors de la bataille, 24 000 musulmans furent engagés. Les Romains et leurs auxilliaires s’étaient enchaînés de sorte à ce que nul d’entre eux ne puisse fuir ! Avec l’aide de Dieu, près de 70 000 d’entre eux connurent le mort et les survivants s’enfuirent aussi loin que le Palestine, Antioche, Halab, la Jazîra et l’Arménie. Au Yarmûk, certaines femmes musulmanes prirent part à la bataille et combattirent violemment. Parmi elle se trouvait Hind bt. ‘Utba et mère de Mu‘âwya b. AS qui s’exclamait « Tranchez les bras de ces incirconcis avec vos épées ». Son époux Abû Sufyân s’était rendu au Shâm désireux de voir ses fils et avait à cette fin amené sa femme. Il rentra peu après à Madîna où il expira l’an 31, à l’âge de 88 ans.D’autres affirment qu’il mourru au Shâm. […]
Abû ‘Ubayda mit Habîb b. Maslama al-Fihrî à la tête d’un détachement de cavalerie chargé de poursuivre les fugitifs, et Habîb prit en charge de tuer tous les hommes qu’il put attraper.

JABALA, ROI DES GHASSANS

Jabala b. al-Ayham rejoint les Ançâr en s’exclamant : « Vous êtes nos cousins et les fils de nos pères » et il se Soumit.
Après l’arrivée de ‘Umar b. al-Khattâb au Shâm, l’an 17, Jabala eut une dispute avec un des Muzayna et l’éborgna. ‘Umar ordonna qu’il soit puni, sur quoi Jabala s’exclama : « Son œil est-il semblable au mien ? Jamais, par Dieu, je n’obéirais dans une cité où je suis sous autorité », il se rebella alors et s’enfuit au pays des Romains. Ce Jabala était le Roi de Ghassân et le successeur de Harîth b. Abî Shimr.
Selon un autre rapport, lorsque Jabala vint à ‘Umar b. Al-Khattâb, il était encore chrétien ; ‘Umar lui demanda d’accepter l’Islam et de payer la çadaqa, mais il refusa, affirmant : « Je garderais ma Loi et paierais la Charité » ; la réponse de ‘Umar fut : « Si tu conserve ta Loi, tu devras payer la Compensation » ; l’homme refusa et ‘Umar ajouta, « Nous avons seulement 3 alternatives pour toi : Islâm, Compensation ou partir avec qui tu le souhaites ».
Ainsi, Jabala s’en alla avec 30 000 hommes vers la Terre des Romains.
‘Ubâda b. Aç-Camit réprouva les dires de ‘Umar : «  Si tu avais accepté la Charité de sa part et que tu l’avais traité d’une manière amicale, il serait devenu musulman. »
L’année 21, ‘Umar envoya ‘Umayr b. Sa‘d al-Ançârî à la tête d’une grande armée contre le pays des Romains, et le mit à la tête de l’expédition estivale, qui fut la première du genre. ‘Umar lui indiqua de traiter Jabala avec amitié et d’essayer de l’appeler à lui au moyen du lien du sang entre eux, afin qu’il reviennent sur la Terre des Musulmans avec la certitude qu’il pourrait conserver sa loi et de verser l’impôt de Charité qu’il avait accepté de payer. ‘Umayr marcha jusqu’à la Terre des Romains […] mais Jabala refusa l’offre et persista à rester dans la Terre des Romains.

En apprenant la nouvelle du désastre de Yarmûk et la destruction de son armée par les Musulmans, Héraklios s’enfuit d’Antioche à Constantinople et alors qu’il passait le Col (du Taurus) il se retourna et dit : « Que le Salut soit sur toi, O Shâm, et quelle excellente contrée tu seras pour mes ennemis ! ». […]

HOMS REFUSE DE REPRENDRE SA JIZYA, EXIGE QUE LES ARABES LES PROTEGENT DES ROMAINS

[…] Selon Sa‘îd b. ‘Abd al-‘Azîz; lorsque Heraklios ammassa ses troupes contre les Musulmans et que les Musulmans apprirent qu’ils allaient les rencontrer au Yarmûk, les Musulmans restituèrent aux habitants de Himç le Terrage qu’ils avaient levé chez eux, leur disant : «  Nous sommes trop occupés pour vous protéger et vous soutenir ; débrouillez vous seuls. », mais le peuple de Himç répliqua : «  Nous aimons votre gouvernement et votre justice bien plus que l’Etat d’oppression et de Tyrannie dans lequel nous fûmes, nous allons, avec l’aide de votre Préfet, repousser l’armée d’Heraklios de notre cité.
Les Judéens accoururent et déclarèrent : « Nous jurons par la Torah qu’aucun Gouverneur de heraklios n’entrera dans la cité de Himç à part si nous sommes vaincus et abattus ». Ayant dit cela, ils refermèrent les portes de la cité et les gardèrent. Les citoyens des autres cités, Chrétiens et Judéens qui avaient contractés avec les Musulmans firent de même[…] quand, grâce à l’aide de Dieu, les Incroyants furent défaits, ils ouvrirent les portes de leurs cités, sortirent avec chanteurs et musiciens et commencèrent à jouer, tout en payant le Terrage.
[…conquête de la Palestine]

OMAR NOMME LES OMEYYADES WALI DU SHAM

Lorsque ‘Umar apprit la mort de Abû ‘Ubayda, il écrivit à Yazîd b. Abî Sufyân pour le nommer Wali du Shâm à sa place, et lui odonna d’envahie Qaysariya. Néanmois, selon d’autres sources, Yazîd fut nommé gouverneur de Palestine et du Jourdain tantis qu’Abû Ad-Dardâ’ était Wali de Damas et ‘Ubâda de Himç.
Alqama b. b. b. b. b. Kilâb fut nommé par ‘Umar au gouvernement du Hawrân en tant que responsable de Mu‘âwya. Il tint cette position jusqu’à sa mort.
‘Abd Allah b. Qays déclare : « J’étais un de ceux qui vinrent avec Abû ‘Ubayda pour rencontrer ‘Umar lorsqu’il entra au Shâm ; alors que ‘Umar passait, il fut accueillit par des chanteurs et des joueurs de tambourins par les habitants d’Adhri‘â avec épées et myrte. Voyant cela, ‘Umar s’exclama : « Qu’est-ce ? Arrête les ! » ; mais AU répliqua : « C’est leur coutume, Commandeur des Croyants, si tu devait les arrêter, il croirait que c’est l’indice de ton intention de violer leur Traité ! » « Bien, alors, laisse les continuer » dit-il.
A la mort de Yazîd b. Abî Sufyân, ‘Umar écrivit à Mu‘âwiya pour le nommer Wali à sa place, ce pourquoi Abû Sufiyân le remercia, disant : « Puisse le lien de notre relation se renforcer par ton aimable comportement »
Tamîm b. ‘Atiya :
‘Umar nomma Mu‘âwiya b. AS Wali du Shâm après Yazîd et nomma avec lui 2 hommes parmi les Compagnons de l’Apôtre pour conduire la prière et accomplir les devoir de Qâdî : Abû Ad-Dardâ‘ comme Qâdî et Imâm de Dimashq et du Jourdain et ‘Ubâda comme Qâdî et Imâm de Himç et Qinnasrîn.
[…conquête de Césarée]

Qinnasrîn

Anû ‘Ubayda b. al-Jarrâh, après le Yarmûk, alla dans la Jund de Himç et d’une place-forte à l’autre pour les examiner. Puis il se rendit à Khalkis-Qinnasrîn avec Khalîd qui commandait l’avant-garde. Les citoyens de la cité de Khalkis commencèrent par résister, puis il se réfugièrent dans leur citadelle et demandèrent à capituler. Abû ‘Ubayda conclut avec eux des Clauses similaires à celles de Himç. Ainis, les Musulmans conquirent la Terre de Qinnasrîn et ses villages. Le Hâdir Qinnasrîn (Waqidi : « une place où le peuple descendent et prennent demeure en raison d’une source d’eau permanente. ») avait été établi par le peuple Tanûkh lorsqu’il vint au Shâm et y planta sa tente. Ils y édifièrent plus tard leurs maisons. Alors, Abû ‘Ubayda les somma de se Pacifier, certain acceptèrent mais le clan des B. Salih b.b.b.b.Qudâ‘a resta chrétien.
Selon certains enfants de Yazîd At-Tâ’î al-Antâqî de leurs ancêtres :
Un groupe d’homme du Hadir se Pacifia pendant la Lieutenance de Al-Mahdî, qui inscrivit sur leur paume, en vert, le mort Qinnasrîn.
Puis Abû ‘Ubayda prit le chemin de Halab, mais, apprenant que le peuple de Khalkis (Qinnasrin) avait violé la Convention, prouvent leur perfidité, il envoya contre eux As-Simt al-Kindî, qui réduisit la cité après les avoir assiégé.
‘Abd Ar-Rahmân b. Ghanm : « Nous gardâmes notre poste contre Qinnasrîn avec As-Simt (ou son fils Shurahbîl) en tant que chef. Lorsqu’il défit la cité, il saisit bovins et moutons comme butin. Une part du butin fut distribué entre nous et la part restant fut organisée en fonction de la Loi du Butin (Maghnam).

HADIR TAYYI, HADIR HALAB, ARABES DU NORD-SYRIEN

Le Hâdir Ta’yî était d’ancienne fondation, datant de la guerre désastreuse appelée Guerre du Pêché qui déchira les Tâ’î dont certain vinrent s’établirent sur les 2 Montagnes. A cette occasion, un important groupe de Tâ’î furent dispersés dans la contrée et certains s’installèrent près de Qinnasrîn. Lorsqu’Abû ‘Ubayda vint à eux, certains se Pacifièrent et beaucoup d’autres acceptèrent de payer la Compensation, peu après, il acceptèrent tous les Pacification à l’exception de quelques uns.
Aux portes de Halab se trouve un campement appelé Hâdir Halab dans lequel diverses tribus dont des Tanûkh se sont installés, Abû ‘Ubayda leur établit des Clauses qui incluaient d’accepter de verser la Compensation. Plus tard, ils se Pacifièrent et vivèrent avec leurs descendants au même endroit jusqu’à la mort de Ar-Rashîd. Les contribules du Hadir combattirent un jour les citoyens de Halab et essayèrent de les pousser à sortir de leur cité. La tribu Hâshim écrivit alors à tous les peuples arabes dans le voisinage pour de l’aide ; les premiers à répondre fut Al-‘Abbâs al-Hilâlî (tribu maternelle). Les habitants du Hadir ne purent résister aux hommes de ‘Abbâs. Ils furent ensuite expulsés de leur Hadir, qui fut rasé, dans le contexte de l’insurrection contre le fils de Harûn ar-Rashîd.
Ils allèrent à Qinnasrîn dont le peuple les accueillit avec nourriture et vêtements, à peine étaient-ils entrés dans la cité, qu’ils tentèrent de la subvertir et furent donc à nouveau expulsés. Ils furent alors dispersés dans le Pays, certains allant à Takrît (je les y ait vu) et d’autres en Arménie ou d’autres Pays.
Al-Mutawakkil par un ancien du clan B. Salih b. b. b.’Abbâs, l’année où ce dernier envahit ‘Ammûriya, lorsque al-Hilâlî arriva à Halab pour supporter les le clan des B. Hâshim, certaines femmes l’appelèrent ainsi : « Notre espoir, mon oncle, réside en Dieu et en Toi », ce à quoi al-Hilâlî répondit : « Il n’y a nul danger, si c’est la Volonté de Dieu, que Dieu me trahisse, si je vous trahis ! ».
Le Hiyâr du clan des B. Al-Qâ’qâ’ était un commune bien attestée du temps de l’Ignorance, il s’y trouvait notamment la résidence de Al-Mundhir b. Mâ’ al-Lakhmî, roi de Hîra. […].
‘Abd al-Malik b. M donna à ce al-Qâ’qâ’ une partir de ce Hiyâr comme fief, et à son oncle, Al-‘Abbâs b.b.al-Hârith, d’autres fiefs qui furent exempts de Terrage et les consigné aux Gens de la Droite (al-Yaman), qui furent aussi exemptés après sa mort, presque tout était steppique, l’héritier nommé Wallâda viva avec ‘Abd al-Malik et fit succéder Al-Walîd et Sulaymân.

HALAB

Abû ‘Ubayda partit pour Halab envoyant en avant-garde ‘Iyâd b. (‘Abd)Ghanm, iln découvrit son peuple bien fortifié, et campa autour de la cité ; mais sitpot avait-il décidé cela qu’ils demandèrent à capituler suivant des Clauses de Sauvetage de leurs Vies, Biens, Murailles, Eglises, Demeures et de la Citadelle, ce qui leur fut accordé en totalité à l’exception d’un espace pour le Jâmi‘, ce fut ‘Iyâd qui signa, avant qu’Abû ‘Ubayda ne le contresigne.
Certains pourtant assurent qu’ils ont capitulés en acceptant de partager le moitié de leurs demeures et églises en échangent de la garantie de leurs vies. D’autres clament qu’Abû ‘Ubayda ne trouva personne à Halab, ses citoyens ayant fuit à Antioche. Alors seulement ils acceptèrent de discuter avec A’U les Clauses de la Paix, avant de revenir.
(prise d’Antioche par A’U puis réduction par ‘Amr b. al-‘Aç, installation d’irakiens par Mu‘âwiya, installation de Rabi‘a par Maslama)
Abû ‘Ubayda, apprenant qu’un corps de Romains s’étaient rassemblés entre Ma‘arat Miçrîn et Halab, il les attaqua et tua de nombreux Patruces, dispersant toute l’armér et saisissant des captifs et du butin, puis il fit la conquête de la Ma‘ara selon les même termes que pour Halab. Sa cavalerie erra longtemps avant de prendre le contrîle de Bûqa et les villages de Jûma, Sarmîn, Martahwân et Tizîn. Les habitants des couvents de Tabâya et Fasîla capitulèrent, et acceptèrent d’entretenir quelques Musulman qui y passerait.
Les chrétiens Khunâçîra, eux aussi, vinrent contracter avec A’U ; j’ai appris de Ibn Hishâm sur autorité de son père que les Khunâçira étaient ainsi appelé en raison de leur chef, Khunâçir b. ‘Amr b. al-Har^yh al-Kalbî/al-Kinânî, qui était leur leader.
Butnân Habîb fut ainsi appelé d’après Habîb b. maslama al-Fihrî qui fut envoyé depuis Halab par A’U ou ‘Iyâd où il réduisit la citadelle qui porte son nom depuis lors.
[230-3…]

Buçra 

Oncle de Salama al-Juhânî :
Le leader de Buçra raconte qu’il avait capitulé devant les Musulmans, acceptant de leur fournir nourriture, huile et vinaigre, ‘Umar demanda qu’à cet éffet on rédige une Convention, mais A’U montra que le chef de Buçra mentait : « De fait nous avons établi la Clause stipulant que certaines choses nous seraient envoyés à nos quartiers d’hiver ! ». Ensuite, ‘Umar décréta une Compensation à versé en proportion des ressources des différentes classes, et qu’un Terrage soit imposé sur le Terre.
Aslam, affranchit de ‘Umar :
‘Umar écrivit aux collecteurs de taxes instruisant le levée de la Compensation seulement sur les adultes, à un niveau de 4 dinâr pour ceux qui possédaient de l’or, exigeant aussi une taxe de subsistance par laquelle tout musulman du Shâm et de Jazîra recevrait 2 muids de blé et 3 qist d’huile, et le droit d’être entretenu comme hôte 3 jours durant.

Makhûl :

Toute partie de la Terre de Décime au Shâm est issue d’un terre évacuée et qui fut donné en fief aux Musulmans, qui, avec la permission des Préfets, la cultivait après qu’elle soit devenu un Saltus non-revendiquée.