Strabon, Maurusiens, Masasyles nomades, et Pharusiens v. 15 n-è

Bien qu’ils habitent une région généralement si heureuse, les Maurusiens vivent cependant – encore de nos jours – d’une vie nomade.
Pourtant ils aiment beaucoup une certaine recherche, ils tressent leurs cheveux, leur barbe, portent des bijoux, se soignent les dents et les ongles.
Ils combattent la plupart du temps à cheval au javelot, ils se servent d’une bride faite en jonc et montent à cru. Ils portent aussi un coutelas.
Leurs fantassins se protègent avec des peaux d’éléphant en guise de bouclier. Ils se couvrent de peaux de lion, de léopard, d’ours et dorment dessus.
Les Maurusiens, les Masaesyliens, leurs voisins, et d’une façon générale les Libyens ont presque partout le même équipement et se ressemblent pour tout le reste ; ils montent de petits chevaux vifs et si dociles qu’on les conduit avec une baguette et qui suivent leur maître comme des chiens, sans être tenus en bride.
Ils se servent du petit bouclier rond en cuir, du javelot à fer large et court, de tunique à larges bandes sans ceinture, enfin de cette peau de bête dont j’ai parlé, qui est agrafée et qui sert de cuirasse. 

[…]

Les Pharusiens se servent également de char armés de faux [ils attachent…] sous le ventre de leurs chevaux des outres pleines d’eau