Léonte, à regarder sa position en général, est tournée vers le septentrion. Elle est traversée, dans son milieu, par un vallon, dans lequel se trouvent les palais où s’assemblent les magistrats et où la justice se rend; c’est là aussi que se lient le marché. Les deux côtés de ce vallon sont formés par deux montagnes escarpées, dont la cime, qui présente une surface aplanie, est couverte de maisons et de temples. Il y a deux portes, dont l’une, à l’extrémité du vallon qui regarde le midi, conduit à Syracuse ; l’autre, à l’autre extrémité du coté du septentrion, mène aux champs qu’on appelle Léontins, et à ces campagnes si célèbres par leur fertilité. Au pied de l’une de ces montagnes qui est à l’occident, coule le Lisse, sur le bord et comme sous le rocher duquel on a bâti une longue chaîne de maisons situées toutes à égale distance du fleuve: entre ces maisons et le fleuve s’étend la place dont nous avons parlé.