Ribat :
Sur la côte océanique, à l’embouchure du BR à l’ouest est la grande cité de Ribat, bâtie par Ya‘qûb Almansûr à ce que dit ‘Abd al-Malik, quoi que d’autre en attribut la fondation à ‘Abd al-Mû’mn, qui l’aurait nommée Mahdya. Cette cité à un château fort bordé d’un côté par la mer et de l’autre par la rivière et ressemble à Murrâksh par ses bpatiments, bien que beaucoup plus petite. Ce prince la bâtit pour y demeurer l’été, plus proche des armées d’Espagne, dont la ville de Mrrâksh était trop reculé, car il n’était pas à son aise à Sebta, dans la détroit, parce que le pays n’est pas si fertile sans compter que le pays est peuplé des puissants arabes dont il se servait dans ses guerres d’Espagne, comme mortels ennemis des Chrétiens.
Elle fut nommée Ribat, c’ets à dire à peu près : faubourg et construite en bien peu de temps, quoi qu’il y en eut de grands palais et mosquées […]
Aussi la tour de la principale mosquée est-elle toute semblable à celle de la forteresse de Murrâksh, et à la grande église de Séville, comme fait d’un seul maître, quoi que l’escalier de celle-ci y soit plus large que celui des deux autres, et qu’iul puisse y monter 4 chevaux de front jusqu’en haut. Elle est estimée la plus haute tour d’Afrique parce qu’on y découvre un vaisseau de 20 lieues.
Une fois la cité achevée, Ya ‘qûb fit venir une foule d’artisans, de marchands et de docteurs et les entretint à ses frais, ce qui amena des gens de toutes parts, qu’elle devint une des meilleures villes d’Afrique, et il y demeurait d’avril jusqu’à septembre.
Mais parce que l’eau des puis et de la rivière est corrompue, il fit sur des arches une fontaine de 4 lieues, dont l’eau est répartie dans les places, mosquées et palais.
Tandis que le prince vêcue, la ville enfla mais après sa mort, la guerre entre les Mwahdîn et les B. Marîn, qui en désola tant d’autres n’en laissa pas 10% des habitants. Le grand aqueduc fut rompu, temples et palais ruinés. Il n’ya pas maintenant plus de 1000 feux, dans les 3 quartiers attenants au château, tout le reste n’est que clos et jardins. Les Shawya possèdent le pays alentour et s’étendent jsuqu’au campagnes qui sont au levant du fleuve, où il y a de beaux pâturages. Le Roi de Fàs tient garnison dans le château, dont le commandant est gouverneur de la ville. Il est bon pour le défendre à la main, mais ne vaut rien contre l’artillerie, en l’absence de remparts. Le port de la ville ets à une demi lieue en amont ; à l’est, il y a une autre ville nommée Sala (cf Fàs).
Mensala :
Vieu modèle de fortification (romain ?) en amont à 0,5L, détruite par Yûsuf, repeuplée par Yaqub, avec un palais et un hôpital pour les blessés et les malades. Fit aussi dans la principale mosquée une chapelle d’albatre et de mosaiques pour lui servir de mausolée, avec quantité de vitres tout autour.
Ceux du pays disent qu’il y est enterré et qu’à la tête et aux pieds, il a deux grandes tables d’albatres ou sont décrites ses victoires, et le deuil qu’on fit à sa mort. Tous ses successeurs et quelques B. Marîn y sont enterrés aussi, de sorte qu’on y trouve plus de 30 tombeaux, avec leurs tables d’albâtres.
Mais plusieurs assurent que Yaqub mourut dans Alexabdrue et qu’il y est enterré, et ajoutent que celui qui est ici est un homonyme des B. Marîn (Abû Yûsuf Ya ‘qûb), qui fut aussi roi de Fàs et Murraksh, bien que ce ne soit pas l’avis d’Abd-al-Malik.
Sala :
C’est une ancienne ville bâtie sur la côte de l’Est, par les romains, ou par Hannon le Carthaginois, près de l’embouchure du Bû Rgragn du côté est, à un peu plus d’1/2 lieue de Ribat. Lorsque les goths régnaient en Afrique, elle était la capitale de cette province, mais la ville de Fàs, l’emporta sur toutes les autres depuis sa fondation. La structure des murs, des maisons et des temples en est très belle, et la ville forte, avec un château sur la rivière. Les maisons ont des cours et des portiques, à la façon du pays, enrichis de plusieurs colonnades et de tables de gypse et d’albatre. Les places et les rues sont bien alignées, il y a un assez bon port à l’embouchure du fleuve, quoique petit, où abordent les marchandisent d’Europe. On y équipe des fûtes pour courir les côtes de la Chrétienté, depuis qu’un Morisque de Grenade s’y retira. Mais ces fûtes retournent passer l’hiver dans le port, dont l’entrée est assez difficile.
Cette fut très riche et peuplée et un historien africain affirme qu’on y faisait de si grands ravages sur la Chrétienté qu’Alfonse le Sage, roi de Castille, la fit attaquer et la prit. Mais il ne la détint pas longtemps, car le premier roi de Fàs Marînî, qui faisait alors la guerre à Tlamsan, fit une trêve avec son ennemi pour la secourir, et,j surprenant les espagnols, la reprit et tua ou captura tous ceux qui y étaient, sauf peu qui s’enfuirent dans leurs navires et retournèrent en Castille […] la ville […] n’a jamais pû depuis se rétablir […] on labourer quelques tertres aux environs, le reste sont des sables où l’on sème du coton, de sorte que la plupart des habitants eb font des toiles et des voiles. Autrefois, les marchandises y abondaient, y payaient la douane qu’elles vont maintenant payer à Fàs. Il y a seulement un Qâ’id et 300 chevaux, et quelques arquebusiers pour la sûreté de la place.