Ma conception du protectorat est celle d’un pays gardant ses institutions, son gouvernement et s’administrant lui-même avec ses organes propres, sous le simple contrôle d’une puissance européenne, laquelle, substituée à lui pour la représentation extérieure, prend généralement l’administration de son armée, de ses finances, le dirige dans son développement économique. A nul autre pays ne convenait mieux le régime du protectorat, régime non pas transitoire mais définitif, qui a comme caractéristique essentielle l’association et la coopération étroites de la race autochtone et de la race protectrice dans le respect mutuel, dans la sauvegarde scrupuleuse des institutions traditionnelles.