-Contre un père qui nie lui avoir donné sa fille en mariage, un demandeur excipe d’un acte (rasm istir‘â’) établi par devant un cadi de campagne entérinant le témoignage de campagnards qui ont attesté avoir assisté à une cérémonie (mawtin) dans la Grande Mosquée de Taza avec des témoins irréprochables (‘udûl) au cours de laquelle fut conclu le mariage. Sur l’acte en question se trouve le libellé du magistrat (khitâb al-musaddad) précité. Ce dernier, bien que destitué et remplacé par un autre nommé par ordre du Sultan était demeuré en fonction bien que dépourvu de toute délégation d’autorité (taqdîm as-Sultân). Le père de la jeune fille détient un décret (dzahîr) signé (bi-‘alamat) par le Sultan disant que l’affaire sera jugée par le cadi de Taza en présence des juristes et non par celui de Fès. Dans la réponse on relève que les cadis de province ne sont pas dignes de confiance et touchent des pots de vin.
-À propos de deux actes (rasm) différents dressés l’un par devant un cadi citadin sur ordre du sultan, et l’autre, plusieurs mois plus tard, en présence d’un magistrat campagnard, il est répondu que le second ne peut être pris en considération pour juger de l’affaire car les magistrats de la campàgne ne sont pas dignes de confiance par suite de leur manque de savoir et de piété.