Cité de Dar’a
Cette dernière n’est entourée ni de murs, ni de fossés ; c’est seulement une réunion de villages rapprochés les uns des autres et de champs cultivés, appartenant à des familles berbères de race mélangée. Elle est située sur la rivière qui descend de Sidjilmâsa, et on y cultive le henna, le cumin, le carvi et l’indigo. Le henna y réussit surtout et parvient à la hauteur d’un arbre, de sorte que, pour en recueillir la graine, on est obligé de se servir d’échelles ; cette graine est ensuite exportée dans tous les pays. Ce climat (le troisième) est le seul où l’on recueille la graine du henna. Quant à l’indigo, celui que l’on cultive à Dar’a n’est pas très bon, mais on en fait usage dans le Maghrib parce qu’il y est à bas prix : il arrive souvent qu’on le mêle avec de l’indigo étranger de bonne qualité et qu’on le vend ainsi mélangé.