1 : Notice Géographie
L’une des îles qui se situe à proximité de l’île de Sicle, en face de Messine, et entre elles se trouve un détroit. Elle appartint autrefois aux Musulmans, et elle a des ports établis pour les navires. Ses arbres sont les pins, le genévrier et l’olivier, sa longueur est de 30 milles et on y trouve une ancienne cité, et fut habitée par les Rûms.
2 : Fath sous les Aghlabides
Notice sur le Fath 1
Elle fut attaquée par Halaf al-Hādim (ingénieur renommé), le mawlā de Ziyādat Allāh b. Ibrāhīm du temps d’Abu ‘Abd Allāh Muḥammad b. Aḥmad (864-75), neveu de Ziyādat Allāh, avec l’aide de Aḥmad (Habashî) b. ‘Umar b. ‘Abd Allāh b. al-Aġlab, et ce fut lui (Halaf) qui souffrit pour elle.
Notice sur Halaf 1 :
Et ce Halaf est bien celui qu’on connaît pour la construction de mosques, de ponts et de citernes. Il l’assiégea et mourut durant le siege. Et ils écrivirent à Abu ‘Abd Allāh à propos de sa mort, et Abu ‘Abd Allāh écrivit à son ‘āmil dans l’île de Sicile, Muḥammad Ibn Hafāğa (869-71), de leur envoyer un wāli ; et il leur envoya Sawāda Ibn Muḥammad (‘âmil de Sicile 884-7).
Notice sur le Fath 2
Et ils capturèrent la forteresse de Malte et capturèrent son Commandeur, ‘Amrûs (Ambrosios) dont ils démolirent la forteresse, et ils pillèrent et capturèrent tout ce qu’ils ne pouvaient pas emporter.
Notice sur Halaf 2 :
« Et il prit pour Aḥmad, à partir des églises de Malte, ce qui lui permit de construire le Château de Sousse sur mer et le viaduc qui y mène, par un pont à arches, ce qui se produisit en l’an 255 (869). » (cf Ibn al-Jazzar)
3 : Suite de la notice Géographique 2 :
Après celà, l’île de Malte demeura une ruine (khirba) inhabitée, mais elle était visitée par les constructeurs de vaisseaux, car le bois y était des plus solides, et aussi par les pêcheurs, en raison de l’abondance et du bon gout des poisons auprès de ses côtes, et par les collecteurs de miel, parce que c’est chose bien commune là-bas.
4 : Notice sur le siège Rûm de 1053 :
Après l’an 440 (1048-9) les Musulmans la peuplèrent et ils édifièrent une cité, et elle devint alors un meilleur lieu qu’elle n’avait jamais été.
En l’an 445 (1053-4) les Rûm l’attaquèrent avec force navires et en grand nombre, et ils assiégèrent les Musulmans dans la cite et le siege leur devint insupportable et ils espéraient vivement l’emporter.
Alors les Musulmans leurs demandèrent grâce, ils s’y refudèrent, à part pour les femmes et les biens. Et les Musulmans recensèrent le nombre de combatants parmi eux et ils trouvèrent qu’ils étaient environ 400 ; puis ils dénombèrent leurs esclaves et les trouvèrent plus nombreux qu’eux même. Ils les supplièrent et leur dirent :
« Si vous nous restez loyaux dans notre combat contre notre ennemi, et que vous allez aussi loin que nous, et que vous finissez où nous finissons, vous serez des Libres, et nous vous éleverons à notre niveau et et nous vous donnerons nos filles en mariage, et nous ferons de vous nos associés dans la richesse; mais si vous hésitez et nous abandonnez, votre sort sera la même captivité et servitude que pour nous, et même bien pire parce qu’avec nous on peut être affranchi par un tendre ami, libéré par son Mawlâ ou sauvé grâce au soutien de sa communauté. »
Et les esclaves, d’un commun accord, promirent plus encore que ce qu’ils pensaient, et ils les trouvèrent plus rapides et agressifs contre leurs ennemis qu’eux meme, et lordque l’armée se reveille le second jour, les Rûm étaient venus au petit matin, comme de leur coutume, espérant en ce jour les surpasser et les capturer. Mais les Musulmans s’étaient préparés fort bien pour les contrer, et ils se réveillèrent de bon matin, comme par prémonition, et ils demandèrent le secours de Dieu le Tout Puissant, et ils march-rent et les encerclèrent, les piquant de leurs lances et les frappant de leurs épées, sans craindre ou faiblir, confiant d’obtenir au moins un de deux grands buts : une victoire rapide ou leur triomphe dans l’au-delà. Et Dieu l’Exalté leur accorda son aide et leur donna la patience, et Il incrusta la peur au cœur de leurs ennemis, et ils s’enfuirent, défaits, sans regarder en arrière, et la majorité d’entre eux fut massacrée. Les Musulmans prirent possession de leurs navires et seul l’un d’entre eux pu s’échapper.
Et leurs esclaves furent élevé au rang d’homme lobre, et ils leur fut donné ce qui leur avait été promis. Et après cela, l’ennemi les craint tant qu’aucun d’entre eux ne s’est plus remontré durant quelques temps.