1. Lorsque le Commandeur Abu Hafç ‘Umar investit Tunis (1284), les Arabes se jetèrent sur les villages environnants, s’emparant des récoltes et coupant les routes ce qui entraîna une hausse des prix à Tunis.
Le jour même de l’‘avènèment d’Abu Hafç ‘Umar les Arabes y apportèrent des céréales qu’ils voulurent vendre. La majorité des habitants se fit scrupule d’en acheter.
Réponse : L’un des savants consultés affirma que pareil achat était illicite.
Zawàwi l’autorisa et son avis fut suivi !
2. Hudâj (b. ‘Ubayd), un des chefs des Arabes d’lfriqiya, pénètra dans la Grande Mosquée de Tunis chaussures aux pieds.
Comme on lui en faisait le reproche, il déclara qu’il s’était bien présenté chaussé de Ia sorte devant les Sultans.
Et la populace outrée, de le massacrer.
L’affaire eut lieu à Tunis à l’issue de la Prière du vendredi en 705/13O4 et son cadavre fut traîné dans les rues de la ville.
Il était l’un des Râ’is et Shaykh-s des Ku’ûb.
Le “Sultan d’Ifriqiya” était alors un ami de Dieu, Ie pieux Shaykh Abû Muhammad al-Murjanî et le Commandeur Abu ‘Açida Muhammad b. al-Makhlu’ Yahya […] b. Abî Hafç. Abu ‘Açida était né dans la Zàwia du Shaykh Abu Muhammad al-Murjanî qui lui donna le nom de Muhammad, fit procéder au sacrifice de la ‘Aqîqa (septième jour) et distribua aux pauvres de la bouillie (‘asîda) de froment ; de là vient d’après Ibn Khaldun, que le jeune prince fut appelé Abu ‘Açîda
3. La sécurité de la caravane des Pèlerins est assurée par un homme appelé Ghafîr qui est payé par le Sultan ou les Pèlerins ou autres.
Réponse. L’obligation du Pèlerinage a été abolie pour les gens de ce pays et à plus forte raison auiour’hui que la route est dangereuse depuis le pays des Riyah jusqu’aux confins de l’Ifriqya.
Les groupes de Pèlerins sans défense sont pillés et massacrés comme cela eut lieu du temps du Sultan marînide Abù ‘Inân (m.759/1358).
Quant aux caravanes fortes et nombreuses voici ce qui est arrivé l’année passée. Plus de 20 000 hommes et cavaliers furent respectés par les tribus trop faibles pour les attaquer, mais mis à mal par les tribus puissantes auxquelles ils durent, après des combats, payer de fortes sommes pour s’échapper.
Cela s’est produit en maints endroits et beaucoup ne sont pas revenus. La plupart de nos maîtres, de leurs maîtres et des maîtres de ces derniers, beaucoup de savants, de notables et de dévôts n’ont pas accompli le Pèlerinage.
Seuls s’en acquittent aujourd’hui, ceux qui ne possèdent rien, partent sans viatique et mendient en route !