1,2,3. Le salut de Dieu sur Ses serviteurs ! Sache, ô pèlerin, toi qui as visité cette demeure qui conduit vers Dieu,4,5. qu’en vérité ici sont les signes de la Seigneurie (âṯâr al-rubûbîya), le trésor des secrets de la divinité, le tombeau de ce trésor de gnôse 6.7.8. du Bienveillant et la dernière demeure de l’élu du Miséricordieux, qui fut guidé dans la demeure du Vrai, de l’aimé des hommes et des créatures, qui fut purifié par les lumières sacrées, qui fut établi parmi les intimes, qui fut ressuscité dans la beauté 9. de Sa beauté, qui s’annihila dans la perfection de Sa perfection, qui fut comblé de Ses bontés,10. nécessiteux de Son acceptance et de Son accueil, dont la voie (ṭarîqat) fut l’adoration,11. qui connut la renommée, et dont les signes (de grandeur) se répandirent dans toutes les nations de la terre.
12. Sa conscience est remplie de dons de la familiarité (avec Dieu),13. son coeur est illuminé par les lumières du Très Saint, sa preuve 14. est évidente, son règne est prospère, il possède la munificence et la grandeur. 15. Abû’l-Ma‘âlî Sa‘îd b. al-Muṭahhar b. Sa‘îd – que Dieu l’abreuve 16, 17. d’une boisson qui le rapproche de Lui et l’établisse dans Sa proximité, et qu’il (nous) permette d’être accueillis par lui le jour de la résurrection. C’est Lui le guide sur le bon chemin !
Le jour de la manifestation de la lumière de son être et de l’apparition de la lumière de sa manifestation, fut le samedi 9 sha’bân 586 11 septembre 1190]. Et tous les humains se réjouirent à la nouvelle de son arrivée et le monde s’épanouit sous ses pas. Puis il disparut sous la coupole de la grandeur, retournant dans la joie auprès du Seigneur des Seigneurs, au moment où le ciel se couvrit de nuages, la nuit du samedi 25 ḏû’ al-qa῾da 659 [21 octobre 1261].