«Le sultan ne pas, à mon avis, vivre une vie si désirable, car il reste presque toujours enfermé dans son sérail, en compagnie des eunuques, des garçons, des nains, des muets, et des esclaves, qui me semblent être presque d’aussi mauvaise compagnie que les femmes, sans la conversation de personnes vertueuses avec qui il puisse avoir un débat […] Au matin, il se pose très tard de son lit, et comme il sort du quartier des femmes, où il dort chaque nuit, sans interruption, il s’habille avec d’autres costumes, et dès qu’il est habillé, il déjeune. Si c’est un jour de conseil, il donne audience à l’Agha des janissaires, aux juges de l’armée, et finalement aussi aux vizirs, et si quelqu’un de nouveau se présente, un gouverneur de province ou autre chose, il lui baise la main sans dire un mot, ni ne reçoit aucune réponse. A cette époque, les ambassadeurs […] qui se rendent à cette Porte font le même […] Quand les vizirs partent, la plupart du temps, assez rapidement, il revient aux femmes, dont la conversation lui plaît extrêmement, et quand il reste à l’extérieur, il se retire à une partie de ses jardins à la pratique tir à l’arc et à jouer avec ses muets et sesbouffons. Il joue souvent d’instruments bruyants, et aime beaucoup les feux d’artifice[…] Puis il rentre toujours dans le harem pour le dîner à l’approche de la nuit, en été comme hiver.