Au sujet des Synagogues du Touat ; question posée aux juristes de Tlemcen et de Fès par le Qadi de Touat ‘Abd Allah al-‘Açnûnî.
Ce dernier, à la demande d’Al-Fajîjî (Figuiguî) a rendu une Fatwa admettant le maintien des synagogues du Touat et autres localités du Sahara qui a été vivement attaquée par Al-Maghîlî et son fils ‘Abd al-Jabbâr au point qu’il a failli en résulter un guerre civile.
Les Juifs du Touat habitent presque tous dans un Darb réservé et leur Kanîsa (église) située au milieu de leurs demeures ne touche aucune maison musulmane. Ils paient la Capitation et son fort humbles et soumis !
Réponse : Ahmad b. Zakri, juriste de Tlemcen, approuve al-‘Açnûnî
Réponse : ‘Isâ b. Zakrî, à une question posée de Jerusalem au sujet d’une Kanîsa s’y trouvant ; l’auteur de la question a demandé qu’elle fasse l’objet d’une notification dans chaque pays jusqu’à sa destination. Le mufti précité déclare qu’elle lui a été notifiée et que le messager l’a portant s’est embarqué cette année sur les galères vénitienne (Banâdiqâ).
Réponse : Muhammad ar-Raççâ’ de Tunis : Les tributaires ne peuvent acheter des terres à des Musulmans en stipulant qu’ils pourront y édifier des temples. Ils peuvent les acquérir pour s’y loger s’ils paient la capitation et sont tributaires des musulmans !
Réponse : Abû Zakariya (Al-Ghumârî) de Tlemcen […]
Réponse : Al-Wansharisî : estime que les synaogues du Touat doivent être détruites
Réponse : d’un compagnon d’Al-Wansharisî Muhammad al-Tanasî, adressée à la communauté de Tamantit, cité du Touat, où sont arrivés des Juifs qui y ont édifié une Kanîsa sur un terrain préalablement acheté à des Musulmans ou autres… Elle doit être détruite !
Approbation de cette Fatwa par Muhammad as-Sanûsî qui fit l’éloge d’Al-Maghîlî et à la population de Tamantit d’agir en conséquence
Le Qadi Muhammad b. Qasîm al-‘Uqbânî dans son ouvrage […] cite la Fatwâ du Shaykh Qasîm al-‘Uqbânî sur les Juifs du Touat qui est d’avis qu’ils doivent être assujettis à la capitation, au droit d’étape et aux fournitures (al-Arzâq).
Aujourd’hui, quand les Juifs du Touat partent en voyage, ils montent à cheval sur des selles de prix, vêtus de somptueux costumes, se parent comme les Musulmans dont ils adoptent les bottes, les éperons, le turban ; ils prétendent qu’ils craindraient pour leurs personnes et leurs biens s’ils se faisaient reconnaître par une mise distinctive ; en quoi ils mentent car ils n’ont rien à craindre des Arabes (nomades) qui espèrent tirer d’eux maints profits au point que l’Arabe se sacrifierait avec sa famille pour sauver un Juif qu’il accompagne !