Idée Reçue n°2 :
L’Islam interdit aux femmes d’étudier et de travailler, restreint leurs droits civils et personnels
Le coran s’adresse, à la différence des textes sacrés judéo-chrétiens, systématiquement, aux femmes et aux hommes, chaque devoir incombe aux deux sexes. Le Coran ne parle pas d’enseignement, cette thématique n’existe pas à son époque, et ne se retoruve pas non plus chez ses contemporains. Par contre, le Coran ordonne de donner un douraire à la femme, ordonne une part sur l’héritage, qui est définie comme moitié de la part de l’homme dans les versets tardifs, et interdit au mari de manger (et même d’administrer) les biens de la femme, le douaire en questiosn et son avance sur héritage, la dot.
Il impose en ceci le maintient des coutumes antiques, qui donne du poids et de la place aux femmes dans la vie juridique, sociale, culturelle et politique.
Le christianisme, mouvement anti-mondain, tourné vers la survie de l’âme et le rejet du corps repousse la femme à son statut de tentatrice. Le Coran, licencieux et libertin pour la société chrétienne moyen orientale, mais nettement moins sans doute que le mode de vie de sbédouins auxquels il s’adresse, incite lui au plaisir sexuel dans le cadre du mariage.
Les versets tardifs autorisent la polygamie (même si le versets est pratiquement incompréhensible) et légitimise tous les enfants, même né d’adultère ou de fornication. Ils ont droit à la même reconnaissance, à la même part sur l’héritage, il légalise le divorce. Il s’agit, dans l’esprit du texte, de donner des droits aux enfants et aux épouses, alors que la polygamie se restreint progressivement dans les sociétés chrétiennes, antées par le refus du plaisir et à l’interdit reigoureux et sévèrement puni de la fornication, adultérine ou non. Le Coran est à ce sujet, très proche des positions talmudiques.
Le Coran tardif fait aussi de l’homme le soutien de la femme, il autorise à frapper son épouse lorsque les autres moyens de conciliation sont épuisés mais interdit de poursuivre de manière abusive « dans cette voie ». La première partie de ce verset sera utilisé, dans la jurisprudence, pour renforcer le pouvoir de l’homme sur la femme et développer, comme ne monde chrétien, la logique du tutorat.
Cependant, le Coran rend impossible la réduction des droits qu’isl garantie, c’est pourquoi, les évolutions aristotéliciennes te rationnalistes des codes antiques dans le droit byzantin, source du canon occidental, vont rendre la femme incapable de s’occuper de son bien, sa dot, et en faire, progressivement, un cadeau livré au mari. De même, elle ne peut ester en justice sans tuteur (la jurisprudence islamique copiera cette évolution, de même que el rôle du frèr eou d el’oncle pour un femme veuve ou divorcée. Dans le christanisme, le douaire disparait de ce fait, et également parce que le divorce est finalement prohibé au VIIIè siècle. L’Islam ne peut ni donner la dot au mari, ni supprimer le douaire, puisque le coran les garantie.
Cependant, dans le droit matrimonial, la jurisprudence va très loin, et le devoir coranique d’entretenir, de protéger, de bien traiter et d’aimer sa femme implique l’inverse comme un manquement aux clauses obligatoires tacites du contrat de mariage, qui permet ainsi la dissolution du mariage sur demande de la femme, sans pénalité. ON développe la notion de pension alimentaire, dans la logique, légale et revendiquée, de douaire livrable à terme (veuvage ou divorce de la part du mari). Une dernière procédure implique le renoncement à la pension alimentaire, c’est le divorce sur demande de la femme, elle perd du même coup ses droits sur la garde des enfants.
Dans le christianisme, on est bien loin, à l’époque, d’une telle autonomie statutaire.
Le Coran n’interdit ni le travail, ni le commerce aux femmes. Cependant, les sociétés médiévales, comme les sociétés antiques, conçoivent le labeur comme une malédiction, une infamie, une honte, pour les hommes et donc à fortiori pôur les femmes, une femme contrainte de travailler par son mari peut ainsi demander le divorce de plein droit !
Par contre l’oisiveté, à laquelle le commerce s’ajoute dans al société médiévale, mais qui concerne avant tout la science spéculative est totalement honorable, et donc autotrisée, et même favorisée pour les femmes. Les cours, à la maison riche du quartier, pour les petites filles se développent tandis qu’en occident, l’éduction est élitiste, cléricale et masculine.
Au moyen age central, de nombreuses femmes enseignent dans les Madrasa ou collèges universitaires, Ibn Battuta s’exprime avec déférence pour ses maîtres comme pour ses maîtresses, qui, à Damas, lui ont livré son diplôme !
Peu à peu, le rôle des femmes dans l’éducation se restreint, elles gardent un pouvoir judiciaire important, quelques siècles, mais peu à peu, la société se radicalise, encoru ne fois, les droits établis par le Coran, la geste prophétique et la jurisprudence sont conservés, mais à minima.
Le mariage de séparation de biens et l’injonction coranique de ne pas prendre le bien des femmes, leur permet pourtant de faire du commerce en toute liberté, ce qui, jusqu’au XXè siècle est impossible en occident, marqué par le régime de la communauité et le mrépris aristotélicien pour la capacité de la femme à commercer.