Correspondance dans la Mari amuréenne :
[manquant…] Le roi d’Ešnunna ayant reconnu l’innocence du roi de Mari veut bien lui accorder les faveurs d’antan. Au moment du retour de Kahat, Zimri-Lim a appris la montée d’Ešnunnîs (dans le Suhum) ce qu’il n’a pas apprécié. Entre-temps, les Rafiqîs évacués de Kahat ont été conduits à Mari sans dommage. Ils ont été remis à une troupe d’Ešnunna [manquant…] Z.-L. propose de mener une armée mariote et ešnunnéenne contre Babylone. Il indique, en outre, qu’un convoi d’armes en provenance d’Ekallat(um) a été bloqué sur sa route. Il invite son « père » à faire main basse. Nouvelles sur une ambassade babylonienne [manquant…].
[…] L’homme qui commet à son égard une mauvaise action pour soutenir l’ennemi est un homme qui lance une motte de terre à la face de son dieu.
Aurais-je quant à moi fauté contre mon père ?
Ensuite, mon père, en fonction de sa grande royauté, a fait faire une enquête et mon père a pu constater que ′je n’avais pas à être cité en justice pour cette affaire et que je ne connaissais pas cette affaire. Il a repris alors confiance en mes paroles :
« De manière identique à l’ancienne récompense que le Prince avait établie pour Yahdun-Lim son fils, ce qui l’ayant rendu puissant lui avait permis d’agrandir son pays, en retour, moi je… »
Moi–même étant en expédition, j’ai appris par Sumu-hadu, que ton serviteur était monté. J’ai dicté une tablette que j’ai apporté chez mon père. Or, avant que cette nouvelle ne parvienne chez moi j’ai pris la ville de Kahat et par reconnaissance pour mon père j’ai fait saisie les maisons des gens de Rafiq(um).
Personne n’a été touché d’un doigt et personne n’a délaissé ma frange
J’ai conduit les gens que j’ai fait sortir de Kahat Cette nouvelle [est alors parvenue] au milieu de l’expédition et j’en ai été très en colère. Ces gens je les ai retenus à l’intérieur de Mari. Lorsque cette nouvelle est arrivée, Sîn-Habir, le gouverneur ton serviteur, conduisait une troupe, moyennement nombreuse […].
[Que mon père fasse] son enquête. J’ai été au-devant de lui pour lui livrer les Rafiqîs…
Comme ils avaient coupé des têtes […] 25′à Ekallatum…
« […] que je t’ai envoyé […] ». Voilà ce qui m’a rendu inquiet. De ce fait […].
À présent voilà que [je viens d’envoyer mon serviteur] chez mon père. Que mon père transmette chez moi un compte rendu complet.
Avec 20 000 Bédouins et de l’Armée des Rives d’’Euphrate dont je dispose, je veux venir au secours de mon père ! Que mon père reste dans sa demeure et qu’il envoie à ma rencontre 10 000 (hommes de) troupe de la Maison de Tišpak !
Que je fasse jonction 8″avec cette troupe afin que je renverse le pays tout entier et que j’atteigne le but de mon père. La ville de Babylone à cause du fait qu’elle a mal agi envers la Maison de mon père, face à sa grande porte ; je veux sortir (en campagne) pour piétiner son pays, le prendre d’assaut ! Que j’anéantisse ″[la ville de Babylone] qui a été mauvaise à l’égard de la Maison de mon père !
Autre chose. J’ai entendu dire dans mon entourage : « Išar-Lim et X, leur a fait porter 300 lances, [par char] et par civière depuis Ekallat(um) jusqu’à Šitull(um). Cet envoi se trouve retenu à [X]. Que mon père [donne] des instructions fermes, afin que cet envoi n’échappe pas à la main de mon père.
Au sujet du messager babylonien qui est venu chez moi, auparavant à cause de […] j’avais écrit chez mon père […] Cet homme est arrivé chez moi. […] l’a pris et à Babylone […].J’ai écrit ainsi chez mon père : « Que mon père écrive au sire de Babylone. »
II : [X à Sumu-dabi son seigneur… Manquant…] Zimri-Lim veut que les messagers occidentaux et ceux du Sinjar soient bloqués. L’arrivée de [Simah-ilane] à Kurda sous la protection des marîîs entraîne la rupture diplomatique entre Mari et Ešnunna. L’ambassade ešnunnî destinée aux princes Ben-Yaminîs (fils du sud) est arrêtée dans le royaume de Mari. Au cours de l’interrogatoire de ses messagers, Zimri-Lim s’emporte sur une question protocolaire. Ceux-ci refusent, ensuite, de dévoiler l’objet de leur mission et se disent prêts à faire le détour par Ekallat(um). Ils ne sont pas libérés. Suite perdue.
(…) (Zimri-Lim lui a dit ceci : « [Bloque] toutes les routes. Ne permets pas que les messagers du Yamhad, de Qatna, du Numha, du Yamut-bal, [et des rois], les pères des Bédouins – ainsi que leurs présents –, aillent chez mon Seigneur (le roi d’Ešnunna) ».
Il a dit : « Je suis avec toi. »
En outre ; [à Simah-ilane], roi de Sapiratum, qui depuis [Babylone] a rapporté char, trône et ombrelle, il lui a donné une escorte et on a conduit cet homme sain et sauf jusqu’à Kurda. [À présent], cette nouvelle Azirum l’a communiquée chez son Seigneur et Ibal-pi-El de colère a rejeté l’entente avec Zimri-Lim. Il a envoyé ses messagers chez mon Seigneur et [ses frères] pères des Benjaminites. [Quand] ils sont arrivés à Mari, Zimri-Lim les a retenus disant :
« Où donc allez-vous ? » (Eux) de dire :
« Nous sommes envoyés chez Sumu-dabi et les rois des Benjaminites tes frères. »
Parce qu’ils ont évoqué la notion de « frère », il s’est mis en colère en disant :
« Ces gens sont mes serviteurs ! Pourquoi donc les transformez-vous en mes frères ? »
′Ils lui ont répondu ainsi :
« Ton trône est-il devenu plus grand que le trône de la Maison de Tišpak et du Prince, pour que tu transformes ces gens en tes serviteurs ? Ton Seigneur Ibal-pi-El les a établis comme ses fils. [Ce n’est pas toi en aucun cas] qui pourrais les faire devenir tes serviteurs. »
Voilà ce qu’ils lui ont répondu. Derechef, il les a entretenus ainsi :
« De quel message êtes-vous porteurs ? Parlez, car je veux prendre connaissance de votre mission »
Ils (ont répliqué) ainsi :
« En aucune façon nous ne sommes envoyés chez toi, mais c’est (chez) Sumu-dabi et ses frères les pères des Bédouins que nous sommes envoyés. C’est à eux seulement que nous [devons délivrer] notre message. Si tu ne nous permets pas de passer par ici, nous nous rendrons à Ekallatum et de là nous rejoindrons Andarig et Kurda [pour arriver] chez les Bédouins benjaminites. »
Du fait qu’[ils lui ont parlé] de ceci entre nombreuses autres choses, et que de manière incivile il ne les a pas libérés, […] les secrétaires…