1. A cette époque aussi les Sarrasins, une race dont il n’est jamais souhaitable de n’être ni l’ amis ni l’ennemis, parcourant le pays de haut en bas, afin que, si jamais ils toruvent quoi que ce soient, ils puissent le dérober en un instan, tels les rapaces faucons qui, s’ils repèrent leur proie d’en haut, la capture en un vif piqué, ou, s’ils échouent dans leur tentative, ne s’y attardent pas.
3. Parmi ces tribus, dont la principale origine dérive de la cataracte du Nil et des bords de la Blemmyae, tous les hommes sont des guerriers de rang égal; à moitié nus, vêtus de manteaux de couleur jusqu’à la taille, ils traversent les différents pays, avec l’aide de vifs chevaux besogneux et de chameaux rapides, en temps de paix comme de guerre. Aucune membre de leurs tribus n’empoigne jamais la charrue ni ne cultive d’arbre, ni ne recherche de nourriture par le travail du sol de la terre, mais ils ne cessent d’errer de par les vastes districts, n’ayant ni logement, ni domicile fixe ni lois et ne peuventt supporter de rester longtemps au même climat, aucun district ni pays ne pouvant leur plaire sur le long terme.
4.Leur vie est une suite errance, leurs épouses sont engagés par un pacte spécial, pour un temps déterminé, et s’il peut y avoir quelque apparence du mariage dans cette entreprise, la future épouse, en tant que dot, offre une lance et une tente à son mari, avec le droit de le quitter après la date fixée, si elle choisit de le faire. On ne peut concevoir avec quelle ardeur les individus des deux sexes se livrent aux plaisirs du mariage.
5.Mais tant qu’ils vivent, ils errent au cours de ces grandes et perpétuelles migrations si bien que la femme est mariée à un endroit, met au monde à un autre, et les élève à une bonne distance des deux premiers endroits si bien qu’elle n’a aucune possibilité de repos ne lui est jamais accordée.
6. Ils vivent tous de l’élevage, et se nourrissent d’une abondance de lait, et de toutes sortes d’herbes, et de tous les oiseaux qu’ils peuvent attraper à la lance. Et nous avons vu nombre d’entre eux ignorant tout de l’usage du grain ou du vin !
7.Voilà pour cette nation espiègle.